Commençons par Edwidge Danticat. Écrivain vivant à New-York, elle est née à Haïti il y a 35 ans. Elle parle le créole et le français. Ses textes mettent en scène ce pays qui pouvait s’enorgueillir d’avoir été la première république noire au monde. On connaît ses difficultés à assumer une démocratie sans cesse bafouer par ceux censés la défendre. Comme beaucoup de femmes de ce pays, elle est belle.

Tilda Swinton vit, elle, en Écosse avec mari et enfants. Si elle a été à l’école avec la princesse Diana,“ça ne nous regarde pas !” Sa carrière, commencée en 1986, est riche de films forts où sa personnalité s’exprime de façon tout aussi vigoureuse. Sa prestation dans Young Adam est d’une rare intensité. Svelte, elle est tout le contraire de la bimbo de service.

Kathleen Turner. C’est la femme mûrissante dans toute sa splendeur. En scène depuis 1963, elle s’est fait rare après “Prince of Central Park” tourné en 2000. On se rappelle aussi d’elle dans le film de Sofia Coppola “The virgin suicides” en 1999.

Jerry Schatzberg quant à lui est un réalisateur américain. On notera d’ailleurs la forte présence américaine au sein de ce jury, ce qui nous laisse imaginer un Palmarès où les Français n’ont guère de chances de briller. Artisan majeur de la petite révolution des années 70, il a d’abord commencé par la photo d’art. “Panique à Needle Park” n’avait pas laissé indifférent. Il tourne peu, douze films en 30 ans et donc on le connaît peu. Sans doute avons-nous tout à y gagner.

Tsui Hark. Ce réalisateur né au Vietnam est devenu un des réalisateurs clefs du cinéma made in Hong-Kong. Il possède une large palette de talents, capable de jouer, de monter ses films, de les produire aussi.

Last but not the least, Peter Von Bagh est un critique finlandais. Il est aussi l’un des fondateurs du Festival du soleil de minuit, posé depuis 1986, au milieu de nulle part, en plein cœur de la Laponie. Il n’est pas, à Cannes, un inconnu, déjà membre du jury de la Caméra d’or en 1999. Bon palmarès mesdames et messieurs les jurés !