Financement des partis :
la loi du silence, en attendant mieux.
Accord politique ou consensus ? Quelle que soit la réponse, le problème embarrasse les partis politiques qui, depuis des années - pourquoi ne pas imaginer depuis toujours -prélevaient indûment leur dîme sur les entreprises françaises déjà largement imposées. Même si cette pratique était courante et connue de tous, elle est tout de moins profondément immorale. "Si tu veux travailler, si tu veux les contrats de fournitures, de construction, tu dois passer à la caisse." Au RPR, c'était passer par la Casetta…, au PR, au PS, au PC, d'autres s'en occuper, c'était un vrai job pour les trésoriers et leurs représentants.
Puisque tout le monde le sait, puisqu'il n'est pas question de rembourser qui que ce soit, puisque c'était il y a dix ou 15 ans, pourquoi s'entêter à poursuivre les uns plutôt que les autres. Tous ne se sont pas fait prendre la main dans le sac, et tous les acteurs de ce psychodrame ne sont pas, ni ne seront jamais dans le box des accusés, alors à quoi bon ? La seule interrogation qui vaille, vient plutôt du présent et de l'avenir. Cette forme moderne du racket, ces pratiques coupables, ont-elles vraiment disparues ? Par quoi, légales ou pas, ont-elles été remplacées ? Car, inutile de se voiler la face, la politique coûte toujours aussi cher et ne se finance pas uniquement avec les cotisations des adhérents.
-mention : www.pariscotedazur.fr - juin 2005 -