Festival de Cannes et d'ailleurs.
Cannes, Toronto, Venise et les autres.
- les marches rouges, photo Quittot FIF -
Pour les Cannois comme pour tous les Français, il ne fait aucun doute que le Festival de Cannes est le plus grand. Pour les Italiens, c'est celui de Venise, pour les Canadiens, leurs cœurs balancent, selon qu'ils soient anglophones ou francophones, entre celui de Toronto ou de Montréal. Que dire des berlinois et de leur ours ?
Cannes a depuis longtemps perdu le monopole de ce type d'événement lié au cinéma. Jusqu'à en oublier qu'il ne fut même pas le premier du genre. C'est Venise qui lança la course à la gloire. Cannes reste la manifestation la plus médiatisée et, avec son Marché du film et ses compétitions annexes, elle mène le bal. Pour combien de temps ?
La compétition est féroce, chacun y va de ses arguments et mesure sa réussite de façon bien personnelle.
Toronto proclame haut et fort sa supériorité, basée sur l'intérêt que lui portent les Américains, très présents lors de la 30 ème édition. Plus de 500 acteurs et réalisateurs, ainsi que des films majeurs y ont été présentés.
Venise a, plus souvent que Cannes, misée sur un cinéma d'auteur, indépendant et moderne. Elle réalise qu'il lui manquait une autre vitrine, offerte au commerce international. Elle s'y emploie désormais et devrait marquer des points décisifs en attendant la construction de son nouveau palais qui n'aura pas de mal à être plus réussi que le bunker cannois… Ce qui n'empêche pas Rome de rêver, elle aussi. Elle travaille à une version complète qui devrait être livrée en octobre 2006. Son maire, Walter Veltroni, promet une fastueuse inauguration et des fêtes dignes de la Dolce Vita.
D'autres éléments risquent de venir fausser le jeu des pronostics. Le prix du pétrole et du kérosène, les dangers liés au terrorisme. Le temps est sans doute venu où l'on voyagera moins. C'est la fin annoncée des grands rassemblements.
Le futur nous annonce un prochain Festival virtuel. Les membres du jury, dispersés aux quatre coins du monde, se feront projeter via satellite, chacun dans leur petite salle, les films sélectionnés. C'est en video-conférence qu'ils feront leur choix.
Mais quid des acteurs, quid du public, quid du cinéma ?
- mention : www.pariscotedazur.fr - Alain Dartigues – septembre 2005 -