Retour du balancier oblige, de plus en plus de femmes se retrouvent en pôle position. En France, c'est à gauche que ça se précise. Ségolène, sans faire autre chose d'exister, qu'être là, que se montrer, qu'aller au Chili soutenir Michèle Bachelet - la meilleure méthode pour ne pas prendre de coup, c'est de ne rien faire – dame le pion à son Hollande de mari et à tous les candidats à la candidature du PS. C'est elle que les Français aiment ! A l'extrême gauche, Arlette Laguiller lancera encore une fois son touchant : travailleurs, travailleuses, on vous exploite !

A droite, la marge est étroite, face au rouleau compresseur sarkosien. Michèle Alliot-Marie hésite, elle irait bien, for l'honneur et seulement si ça rend service à Jacques. Roselyne Bachelot, elle, a déjà fait allégeance à Nicolas, elle n'ira pas. Dominique Voynet remettrait bien le couvert, pour les Verts. Dans le reste du monde, les femmes on prit goût à la chose publique, tant et si bien qu'elles sont arrivées aux plus hautes fonctions.

Beaucoup de chemin a été fait depuis Sühbaataryn Yanjmaa qui présida pendant une courte année (1953/54), la République démocratique de Mongolie. Certains la considèrent, hormis les reines, comme la première femme ayant eu ce type de responsabilité politique. Plus connues mais très contestées quant à leurs bilans, la femme de Mao, Lan Ping en Chine, Isabelle Peron en Argentine. Plus près de nous, Cory Aquino aux Philippines, Chandrika Kumaratunga au Shri Lanka, ou encore Tarja Kaarina Halonen en Finlande qui termine cette année son mandat présidentiel. La république irlandaise faisant plus fort que les autres, une présidente, Mary Mc Aleese, succédant à une autre, Mary Robinson.

Beaucoup de chemin reste encore à faire car si l'on y regarde d'un peu près beaucoup de ces dames sont les femmes de, ou les sœurs de, ou les filles de… Angela Merkel en Allemagne est à ajouter à cette liste qui la fait figurer parmi les grandes dirigeantes de ce monde. On constate que c'est au Sud de l'Europe que la présence des femmes au sommet des institutions est la moins fréquente.

Alors Arlette, alors Ségolène, alors Roselyne, alors Dominique, ne vous découragez pas, vos chances restent intactes !

- mention : www.pariscotedazur.fr - janvier 2006 -