En marge des anti-CPE, les casseurs
nous rappellent l'échec de nos banlieues.
- Paris-Match, 30 mars 2006 -
Les grandes manifestations sociales manquent rarement de rameuter les casseurs. Celles rattachées au CPE n'ont pas fait exception. Bien que les médias ne s'y soient pas attardés, comme s'il s'agissait d'un épi phénomène, sans grande signification, le magazine Paris-Match a consacré six pages de photos aux casseurs.
Illustrations tragiques d'un échec français, celui de l'immigration de ces cinquante dernières années. Car qu'y voit-on ? Des jeunes plus beurs blacks que blancs, issus sans doute, pour la plupart, de nos banlieues abandonnées, zones de non-droits.
L'actualité, focalisée sur les anti-CPE n'a pas insisté sur ces casseurs qui s'en prenaient à d'innocents passants et aux policiers. On venait à peine de boucler le dossier des banlieues en flamme. Pas besoin de mettre de l'huile sur le feu. Pourtant, la politique de l'autruche est-elle la meilleure ?
Un regard attentif sur les photos parues dans Paris-Match donne froid dans le dos. Tant de violence gratuite venant de jeunes entre quinze et vingt ans qui, en toute impunité, s'en prennent à de simples quidams qui passaient par là ! Une femme est sauvagement agressée par une dizaine d'entre eux, on la traîne par terre, on lui vole son sac, ses chaussures ; autour, les autres rient. Un peu plus loin un jeune blanc est repéré, on le chasse, on le roue de coups de pieds, on s'acharne sur lui. Pour finir, on le laisse inconscient sur la chaussée.
Il est bien entendu politiquement incorrect de parler de racisme anti-blanc et pourtant, on est en droit ici de se poser la question.
- mention : www.pariscotedazur.fr - avril 2006 -