Déserts et désertification :
une réalité dont nous ne sommes pas étrangers.
- aux portes du désert -
L’été arrive et l'on commence à avoir chaud. On nous parle de plus en plus de canicule, de son inconfort et de ses dangers pour les organismes fragiles. Les plus de 50 ans ont assez de recul pour juger des changements climatiques. Les glaciers reculent, la saison des sports de neige se raccourcit, les étés sont souvent plus chauds, plus longs, le nombre de tornades et d'ouragans augmente, leur violence s'accroît… la liste est longue de tous ces signaux qui passent de l'orange au rouge.
La planète a déjà connu depuis que l'homme l'habite, des changements climatiques d'importances. Mais, jusqu'à présent, ses activités n'en était pas la cause. La plupart des scientifiques sont maintenant d'accord. En quelques toutes petites années, les activités de l'homme ont bien contribuées à modifier les climats.
L'Organisation des nations unis a décrété 2006 Année Internationale des déserts et de la désertification. Un signe supplémentaire pour pointer du doigt l'urgence de la situation.
La désertification, phénomène qui trouve son origine dans la variation du climat et l’action de l’homme sur l’environnement, comme le déboisement ou le surpâturage, menace actuellement plus du quart des terres de la planète, rendant plus vulnérable un cinquième de la population mondiale.
Une convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification a été signée en 1992. Les signataires se sont engagés à mener des actions de prévention et de lutte. La petite, par sa taille, et souvent grande par son cœur, Principauté de Monaco, a déjà posé des gestes concrets.
Ainsi au Maroc où 150 Ha de palmeraies ont pu être réhabilités, permettant à 300 familles de travailler à nouveau leurs terres. Dans la province de Taroudannt, les femmes membres de la coopérative de production d’huile d’argan, mènent un programme de reboisement de l’arganeraie.
Autre action, au Niger cette fois, 480 Ha ont été aménagés avec la création d’ouvrages limitant l’érosion hydrique, favorisant la recharge de la nappe phréatique, la reconstitution des sols et du couvert végétal. Dans le massif de l’Aïr la coopération monégasque travaille avec les communautés Touaregs afin d’aménager, sécuriser et restaurer des jardins maraîchers.
Toutes ces initiatives qui, au regard de la gravité de la situation, peuvent sembler modestes, contribuent par leur répétition à préserver ce qui reste à préserver et à regagner le terrain perdu. La valeur cumulée des améliorations marginales dépasse souvent celle d'une innovation radicale ! C'est en tous les cas ce que disent les écolos.
Pendant que la planète à chaud, des millions de privilégiés, à Monaco comme ailleurs, utilisent à fond la clim. Ce faisant, ils contribuent aux changements climatiques cités plus haut. Nous sommes certes capables par solidarité, par compassion, d'aider les autres. Il nous est pourtant bien difficile de nous discipliner, de réduire volontairement notre petit confort et nos habitudes gaspilleuses. Untel, qui signera un chèque généreux pour la Croix rouge, ne se privera pas de son aller-retour Monaco-St.Tropez dans son superbe yacht de 40 mètres qui consommera pour ce faire de la bagatelle de 800 litres de gasoil…
L'homme est coutumier de ce genre de paradoxe. Il sait que le climat change, que nous y sommes pour quelque chose, mais il n'y croit pas !
- mention : www.pariscotedazur.fr - juillet 2006 -