Dépôts sauvages, l’incivilité grandeur nature,
Centre ville et zones industrielles ne sont pas épargnées.
Les décharges sauvages sont partout, dans nos campagnes, nos villages et nos villes. En effet, quoi de plus facile, au détour d’un chemin, au coin d’une rue, à l’abri des regards indiscrets ou indifférents, de laisser poubelles en tout genre, carcasses de véhicules désossées et anonymes, débris, reliquats de travaux de démolition, de construction, de restauration, de jardin…
Il serait bien trop contraignant bien sûr de les apporter dans une déchetterie. Pourtant les photos ci-contre ont été prises jeudi dernier, sur le territoire d’une commune des Alpes Maritimes qui possède, à moins de deux kilomètres de là, une déchetterie. Les résidents peuvent y déposer, gratuitement, chaque année une tonne et demie de déchets. Quant aux encombrants ménagers, il suffit de téléphoner à la mairie.
Témoin de ce déchargement sauvage, en plein jour, à l’heure où les policiers municipaux sécurisent les sorties d’écoles, un autochtone prit la peine de noter le numéro de la camionnette du coupable. Peine perdue, lui expliqua-t-on au service environnement de sa mairie ainsi qu'à la police. "Vous n’êtes pas assermenté", se fit-elle dire. Le lendemain, la voirie, contactée, enlevait les déchets.
« À la ville et au monde », nul n’échappe à la pollution ordinaire. La mer n’est pas épargnée comme l’ont constatés ces plongeurs bénévoles qui, le mois dernier, ont recueilli deux tonnes et demi de déchets dans le vieux port de Cannes. Entre autres une trentaine de batteries dont l’acide corrosif peut faire des ravages. Comment qualifier ces plaisanciers et pêcheurs qui s’autorisent ces gestes coupables, de salauds ? Sont-ils incultes et ignorants au point d’ignorer leur gravité ?
Dans l’espace, boulons et débris de satellites tournent sans fin… en attendant la fin du monde.
- mention : www.pariscotedazur.fr - décembre 2007 - -contact, abonnement, désinscription