Cannes avait mis son plus beau tapis rouge pour accueillir les hommes d'Etat africains et leurs équipages. Fierté légitime pour le député-maire Bernard Brochand et son adjoint au tourisme et principal homme de confiance David Lisnard. Ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit le président de la République pour plusieurs jours et toute une cohorte de chefs d'Etat… Des souvenirs qui s'annoncent impérissables.

Les Cannois eux aussi s'en souviendront qui avaient évité autant que faire ce peu le centre ville. D'où une circulation relativement fluide. Sont-ils eux aussi fiers de cette manifestation, de son ampleur internationale ? Il semble que du côté manifestation, ils ne sont pas à plaindre, la SEMEC la première, se félicitant du remplissage de ses salles de congrès tout au long de l'année… et des stands qui débordent sur les jardins de la Croisette et sur les plages…

Une certaine presse n'a pas tardé à réagir, mettant en exergue toutes les ambiguïtés de l'exercice présidentiel. C'est l'heure de dresser le bilan de sa politique africaine après deux mandats à la tête du pays et tant d'autres comme maire de Paris et comme Premier ministre… Pour les uns, le bilan est plutôt positif, basé sur le réalisme de la situation africaine. Du style : l'Afrique est ce qu'elle est, ce n'est pas à nous à la réformer, à changer ses us et ses coutumes ! Pour d'autres, recevoir avec les honneurs des chefs d'Etat dont il n'est pas un secret qu'ils ont une version toute particulière de la démocratie, c'est faire figure de complice…

L'histoire rendra dans quelques années son verdict. Les générations futures apprécieront en vertu de parangons que nous n'imaginons même pas. Quant à l'éternité, elle s'en moque comme de l'an quarante !

- mention : www.pariscotedazur.fr - février 2007 -
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