La polémique qui a secoué le glorieux Cercle des nageurs de Cannes ses dernières semaines semble avoir trouvé rapidement sa conclusion. Une Assemblée générale avait été convoquée pour élire un nouveau bureau. Conseillés par la Fédération française de natation qui avait délégué un de ses membres les plus éminents, Georges Pecheraud, les responsables ont préféré la transformer en simple réunion d'information. Une façon de botter en touche, avant une nécessaire remise à plat des statuts qui devrait se décider lors d'une prochaine Assemblée générale extraordinaire. Une façon d'éviter que le désordre provoqué par la présidente sortante M.A. Sahin – elle-même membre du comité directeur de la fédération - ne tourne au désastre. Cette dernière, présente, ne s'est pas expliquée ni sur le fond ni sur la forme. Elle est partie sans dire un mot et, même si le nouveau président, Dédé Mouttet, a salué très brièvement son action à la tête de l'association, après huit années de présidence, c'est un départ sans gloire. N'en déplaise au chroniqueur de Nice-Matin, n'est pas Annie Courtade qui veut !

Cette réunion avait tous les atouts pour réussir son pari, désamorcer la crise. L'adjoint aux sports, Jean Denis Bernard, était là, le directeur des services des sports, Georges Montanella aussi, témoignant de l'intérêt que le club représente pour la ville. La FFN demandant que le différent soit régler au plus vite dans l'intérêt de tous, rappelait au passage que le CNC était devenu le plus grand club français en nombre d'adhérents, grâce aux activités comme les BBN, l'aquagym, le polo, la synchro… De son côté, le directeur technique du club, Lionel Volckaert, dressait le bilan flatteur des dernières participations des nageurs et nageuses aux compétitions. Un ancien président du club, Patrick Chos, était venu manifester son intérêt pour la vie du club cannois et assurer les dirigeants de son soutien lire l'article.

Et surtout, nageurs et parents avaient envahi la salle pour épauler les nouveaux membres du bureau directeur. Cette présence, à elle seule, indiquait déjà la tendance. Les représentants de la municipalité et de la fédération ne s'y trompèrent pas. La messe était dite. L'affrontement fut évité. Personne ne s'en est plaint. De nouveau place au sport !