Des plages de Cannes ne sont plus passées au crible,

des habitués se plaignent…

Il y avait les méduses, mais là les autorités ne sont pas responsables de cette invasion urticante… Si leur prolifération est en rapport avec le changement climatique, nous sommes collectivement tous un peu coupable. L’effort d’installer, à l’essai des filets, comme cela se pratique sur certaines plages australiennes, est louable. Il ne semble pas pourtant qu’on puisse imaginer toutes les plages du littoral mises sous filet. Le coût d'une opération de grande envergure serait de toute façon prohibitif.


- plage du Midi, au matin -

Il y a un autre sujet sensible pour les amateurs de sable et de bronzage. De nombreux habitués, locaux ou vacanciers, nous ont fait remarquer que, depuis environ deux semaines, le sable des plages n’était plus tamisé. Après un déplacement sur certaines des plages du midi, boulevard Louise Moreau, force fut de constater que les mégots et autres débris laissés par le passage des milliers d’utilisateurs, s’accumulent, jusqu’à pouvoir causer quelques dangers. Nous avons été témoin d’une habituée (au niveau du kiosque numéro 36) qui a failli s’ouvrir le pied sur un tesson de bouteille, sur le sable, à quelques mètres des escaliers…

Au total, un spectacle peu ragoûtant qui ne correspond pas à l’image que la municipalité veut donner. Pour être honnête, les plages cannoises étaient jusque là irréprochables quant à leur propreté. Tôt le matin, nous avons souvent été témoin du travail remarquable des équipes de nettoyage, aidés par des machines performantes. Des machines ? C’est justement là que le bât blesse.

Le service du nettoyage des plages, interrogé hier, avouait avoir reçu de nombreuses plaintes. Un mauvais concours de circonstance, expliquait un responsable. Un des appareils est sous scellé, suite au drame des deux jeunes femmes gravement blessées par une cribleuse et les autres engins sont en réparation ; ils devraient rapidement être réparés. On doit se montrer compatissant face au drame, tolérant face aux imprévus et aux caprices de la technique. Reste une interrogation : où sont donc passés les vieux râteaux qui étaient tirés à la main pour effectuer ce type de travail. Les équipes de nettoyage, renforcées en été, ne pourraient-elles pas, lorsque nécessaire, les ressortir du garage ?

- ratissage d'une plage municipale de Cannes, dans les sixties…