La Catalogne met en relief sa « nature »…

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de la mer à la montagne, elle mérite qu’on la protège et qu’on la visite.

Il n’y a pas que Barcelone, sa capitale si dynamique, et la Costa Brava au développement urbano-touristique contesté et contestable, pour résumer la Catalogne au touriste qui sommeille en chacun de nous, surtout s’il est sensible à la nature, à l’écologie, au développement durable… c’est le message que veulent faire passer les responsables du tourisme catalan.

Cette province espagnole qui a obtenu une autonomie significative en 1976, avant d’être, le 19 juin 2006, reconnue comme « réalité nationale », dispose de nombreux parcs et lieux naturels protégés. Depuis que sa prospérité est établie et sa singularité politique assise, elle s’efforce de les valoriser et de les rendre accessibles à un plus large public. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, de la mer à la montagne, la Catalogne a beaucoup d’atouts dans son jeu pour séduire.

Exemple de cette mise en valeur, l’itinéraire de randonnée « Les 3 monts » qui permet de traverser en 6 étapes, trois parcs naturels, le parc de [Montserrat|, celui de Saint Llorenç du Mont et le parc de Montseny. La logique, pour ceux venant de Barcelone situé à 40 Kms de là, est de commencer par Montserrat. Malgré la foule qui envahit le site durant la journée, il est impossible de ne pas faire une halte et de s’attarder dans le sanctuaire marial et l’abbaye bénédictine. Si cette étape est la première, elle ne fatiguera guère le randonneur : 3,5 km seulement. Ensuite, il lui faudra marcher entre 3 h 30 et 7 h 30 par jour pour rejoindre chaque soir le gîte d’étape. Le jeu en vaut la chandelle car le parcours est sans dangers, les paysages grandioses, la faune et la flore riche et remarquable. Le seul risque est de perdre quelques kilogrammes et quelques centimètres de tour de taille… qui s’en plaindra !


- paysage typique, Val d'Aran -

Plus au Nord, d’autres parcs côtoient les montagnes pyrénéennes et promettent aux amateurs de ski, l’hiver, de belles descentes ensoleillées. Le parc national d’Aigüestortes et les 200 lacs de montagne de Saint Maurice, prolongent leur territoire jusqu’au Val d’Aran. Ouvert toute l’année, on y rencontre le fameux Grand tétras, l’Isard bien sûr, le Gypaète barbu, l’Aigle royal, le Vautour dont la réintroduction est parfaitement réussie… Si l’on choisit de s’éloigner des centres pédagogiques et des sentiers qui se trouvent à proximité, il faudra faire preuve de prudence. La montagne exige de la préparation et du matériel, l’altitude et les caprices de la météo peuvent surprendre. De plus, comme dans tout parc national, la liste des interdictions est longue : défense de camper, de pêcher, de chasser, de faire du feu, du bruit, de déranger les animaux, de cueillir des plantes… et même de se baigner. C’est le prix à payer, nous a expliqué le guide du parc, pour que la protection soit effective.


- exploitation abandonnée des scories, volcan du Croscat -

Parmi les autres parcs, il y en a un qui intéressera particulièrement les amateurs des sciences de la terre : le parc de la Garrotxa, situé dans l’Est de la province. Il dénombre une quarantaine de volcans… éteints depuis… fort longtemps. De beaux parcours pédestres permettent de passer d’un cône à l’autre. La visite de l’ancienne exploitation à ciel ouvert du volcan du Croscat, révèle l’intérieur et la cheminée. Les visites accompagnées par des spécialistes sont recommandées, chaque visiteurs qui séjourne dans le village d’accueil d’Olot, peut y prétendre… gratuitement.

Sur le littoral catalan, les opérations en faveur de la protection de la biodiversité ont pris de l’ampleur. Tout au Nord, nous avons visité le parc des Aiguamolls d’Empordà. Il a permis de canaliser le développement un peu… anarchique de la Costa Brava. Il était temps. Cette zone humide, à l’embouchure de la rivière El Fluvià, est un important relais pour les oiseaux migrateurs tandis que d’autres espèces y sont installées à demeure. Leur observation est possible dans de bonnes conditions grâce à l’utilisation de miradors surplombant les étangs. Un circuit permet, à pied ou à vélo de faire le tour du parc dans les meilleures conditions.


- le Parc d'Aiguamolls d’Empordà : un petit air de Camargue…

Autre paradis ornithologique, le parc du Delta de l’Ebre, à l’extrême Sud de la province. On pourra y voir selon la saison, le puffin des Baléares, le butor, le blongio nain, le crabier, l’aigrette, le héron, la spatule, le flamant rose ou le busard cendré et le milan noir, … Nous avons constatés que les Catalans sont nombreux à venir profiter des avantages du lieu. Tout en observant quelques-unes des 200 espèces ailées, on peut en effet se balader en vélo, canoter à l’ancienne, manger les produits du coin dans un restaurant sans chichi où l’on nous a servi des anémones de mer, de l’anguille, du riz rond venant des proches rizières à l’encre de seiche, des poisson grillés… et bien sûr une crème brûlée catalane au dessert.


- canaux, Delta de l'Ebre -

La Catalogne s’implique de plus en plus dans la défense de l’environnement, des énergies renouvelables, de la protection de la biodiversité et de son patrimoine naturel qui est aussi celui de l’humanité… Elle accueille aujourd’hui et jusqu’au 14 octobre, le Congrès mondial de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, l’UICN, à Barcelone. Plus de 8 000 personnalités viennent, à des titres divers, débattre, partager leurs connaissances, avec comme objectif celui de trouver des solutions pour un monde durable et divers. Durant ce congrès, un rendez-vous international de femmes d’affaires réunira 50 chefs d’entreprise qui exposeront leurs réalisations et leurs projets en faveur de l’environnement.

  • La Catalogne, comment s’y rendre : à pied, à cheval ou à vélo si on a le temps ; le train sera plus rapide ; la voiture donne davantage d’autonomie… l’avion restant le moyen à privilégier pour rejoindre la ville de Barcelone à partir de laquelle on pourra rayonner vers les parcs naturels cités plus haut. Iberia demeure la compagnie aérienne la plus sûre pour relier Paris, Marseille ou Nice à la capitale catalane.
  • Renseignements généralistes : le site Internet du Tourisme de la Catalogne ; le point d’Information Touristique de Perpignan, Tel. : 04 68 35 17 14, e-mail : p-casaperpinya@gencat.cat ; l’Office Espagnol de Tourisme de Paris, e-mail : paris@tourspain.es