Politiquement intercommunal… octobre 2001.
Retro… Satana !
-Le dossier de l’intercommunalité fait couler beaucoup d’encre et pose de sérieux problèmes aux élus qui ont parfois un double langage. Le maire de St Cézaire, rencontrant son homologue cannois, lui laissa entendre qu’il n’était pas insensible à ses arguments d’une grande entité Nord Sud. D’ailleurs n’était-elle pas naturelle ? Et d’ajouter : les pierres ne roulent-elles pas du haut vers le bas ? Surprise donc de constater que lors du conseil municipal qui suivit, l’unanimité se fit autour d’un projet d’union entre les communes de son canton et celles du canton mitoyen de Fayence, dans le Var. Pour des raisons de cohérence de territoire et de ruralité. Raisons elles aussi fort… naturelles.
-Il nous a fallu quelques coups de téléphone aux uns et aux autres pour savoir où était passé Jean Pierre Leleux. On savait que, de villiériste de la première heure, il n’avait pas jugé bon de continuer l’aventure. Le service de la communication, interrogé, nous donna sa version. L’homme était Divers Droite. Pourtant, certains voulaient à tout prix l’installer au RPR, pour éventuellement faire pression sur lui dans le contexte de l’intercommunalité. C’est Philippe Tabarot qui finalement nous donna la solution. J.P. Leleux venait tout juste de rejoindre Démocratie Libérale. Cela ouvre des perspectives pour les prochaines législatives surtout sachant que le maire de Grasse ne sera pas candidat bien que, en ce qui concerne la suppléance, la porte ne soit pas fermée.
-Apprenant la nouvelle (celle du dessus), le membre d’un cabinet d’un maire voisin, y alla de son commentaire septique quant à la conviction de l’élu grassois, faisant sans doute plus ou moins volontairement la confusion entre conviction politique et stratégie.
-« La faillite d’une commune ? Est-ce possible ? ». Voilà le sujet traité par Joseph Duplouy, docteur en sciences économiques et trésorier-payeur honoraire, le 18 octobre au centre Universitaire Méditerranéen de Nice. Si l’on en croit le montant des dettes contractées par de nombreuses communes, cela semble bien être dans le domaine des possibilités. (NDLR : On pensait à l’époque à la commune de La Roquette-sur-Siagne qui échappa de peu à la mise sous tutelle préfectorale mais la crise actuelle pourrait élargir le champ des postulants… car depuis, les dettes n’ont pas cessé d’augmenter et les emprunts à taux variables n’ont pas fini de faire de dégâts.)
-La Roquettte-sur-Siagne et Mougins sont prêtes à rejoindre une communauté bâtie autour de Cannes, et semblent convaincues de l’intérêt d’une grande intercommunalité Nord Sud. Le maire d’Antibes, Jean Leonetti, aurait préféré que Mougins fasse le choix de la logique économique plutôt que d’une logique d’urbanisme et se tourne vers sa communauté d’agglomération, la CASA. Forte de 16 communes, elle est la seule de cette importance à l’ouest des Alpes Maritimes et seule capable de faire le contre poids à Nice… (NDLR : on a vu peu après que si Mougins restait sur ses positions, le maire de la Roquette se rangea à l’avis du maire de Mouans-Sartoux, André Aschieri, farouchement opposé à entrer dans une structure où Cannes, Le Cannet et Mougins auraient eu leur place).
– article publié sur la version papier de notre magazine, en octobre 2001 -