La crise financière : aura-t-elle une influence sur la politique d’immigration,
en France et en Europe ? Ne le devrait-elle pas ?
Le vase communicant qui déverse un flot incessant de population entre l’Afrique, d’autres parties du monde et l’Europe va-t-il ralentir son débit ? C’est une question qu’on peut légitimement se poser. La politique de l’immigration n’est-elle pas basée, du moins en majeure partie, sur les besoins d’un pays en travailleurs ? C’est en tout cas, un des arguments les plus souvent employés pour justifier l’immigration. Ce n’est pas aussi simple. Il y a l’accueil des réfugiés politiques venus, eux, de tous les coins du monde, du Tibet à l’Afghanistan. Lorsqu’il est prouvé qu’on a bien affaire à des hommes et des femmes en danger de mort dans leur pays pour des raisons d’intolérance religieuse ou politique, elle se justifie pleinement bien qu’on ne puisse pas accueillir tous les réfugiés du monde pour plagier Michel Rocard lorsqu’il parlait de la misère…
Pour en revenir à la situation de la France et de l’Europe, où en sommes-nous à propos du marché du travail ? La croissance zéro ou la croissance économique négative, entraînent une récession. Elles amènent immanquablement des entreprises à se mettre en faillite ou en débrayage partiel. Avec comme corolaire, l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi et de chômeurs.
S’il n’y a pas de travail, s’il y a des demandeurs d’emploi, est-il vraiment nécessaire de faire venir des « travailleurs » d’autres pays pour un travail… qui n’existe pas ? Logiquement non, d’autant plus qu’en France par exemple, l’immigré sans travail, sera pris en charge par la collectivité. Collectivité qui aura du mal – à l’impossible nul n’est tenu – à remplir le cahier des charges qu’elle s’est elle-même imposée. Car en situation régulière, l’immigré bénéficie normalement de tous les droits sociaux accordés aux habitants de son pays d’accueil. En situation irrégulière, il a aussi des droits, parfois beaucoup plus que dans son pays d’origine, c’est d’ailleurs une des raisons qui lui fait choisir de s’expatrier.
Donc pas de travail, des chômeurs, des immigrés en nombre, en situation régulière ou pas, des entreprises qui délocalisent, des entreprises rachetées qu’on saborde… ne serait-il pas temps de prendre des mesures pour freiner les flux migratoires ? Est-ce vraiment si politiquement incorrect de le penser et de l’écrire ? Faut-il pour cela être traité de xénophobe, voire de raciste ?
Ou alors qu’on nous dise la vérité : l’immigration est devenue essentiellement humanitaire. Pendant que leurs dirigeants, leurs dictateurs élus au suffrage universel, leurs présidents à vie se goinfrent et achètent des villas sur la Côte d’Azur, détournent les aides internationales accordées à leur population en détresse, planquent l’argent récolté à leur fins personnelles, en Suisse ou à Monaco, les peuples ont faim. À ce vrai problème… humanitaire, constatons que nous n’avons trouvé que de mauvaises ou d’imparfaites solutions. Notre politique de l’immigration est un échec patent, sur le court, le moyen et le long terme. Elle a, elle continue et continuera longtemps, très probablement de façon définitive, à fragiliser notre société, paupériser une classe moyenne en voie d’extinction, affaiblir internationalement notre pays tant sur le plan économique que politique. La crise financière actuelle ne pourra, à notre sens, qu’accentuer la tendance. L’imagination n’est plus au pouvoir. L’a-t-elle, sur ce sujet, jamais été ?
- "Le vase communicant qui déverse un flot incessant de population entre l’Afrique, d’autres parties du monde et l’Europe, va-t-il ralentir son débit ?" À cette question un lecteur vient de répondre avec un humour… grinçant : d’après la loi de physique dont il est fait état, lorsque les deux liquides seront au même niveau…