Le 6 mai dernier, à l'Hôtel Hermitage, l' « Association Monaco Méditerranée Foundation » recevait, dans le cadre de son cycle actuel de conférence Politique et Religion, Sergio Romano, ancien ambassadeur, historien et journaliste.

- Sergio Romano -

C’est devant un public attentif et nombreux, composé d'universitaires et de personnalités monégasques, que Sergio Romano a traité des nouvelles guerres de religion. Il s'est attaché à démontrer combien les guerres de religion, aujourd'hui plus que jamais d’actualité, sont surtout le fruit d'une évolution historique.

Débutant son intervention par une rapide rétrospective des faits les plus importants du siècle dernier, le conférencier s'est attardé sur ceux qui ont irrigué l'histoire politique des religions depuis le bassin méditerranéen jusqu'aux confins des frontières de l'ex-URSS. Il devait souligner ceux qui, depuis les années 1970, ont provoqué des changements majeurs, en Egypte et en Iran sans oublier le Moyen Orient et le conflit Israélo-palestinien.

Les forces antagonistes entre musulmans et catholiques et plus récemment les mouvements des moines bouddhistes en Birmanie et au Tibet, sont, selon Sergio Romano, à la base des tensions politiques religieuses surtout quand les militants les plus extrémistes réussissent à instrumentaliser et à exacerber des tensions politiques séculaires.

Sergio Romano a poursuivi son discours, montrant comment les nouvelles technologies et la médecine ont remis en question les fondements des religions. Comment l'Eglise catholique a dû intervenir dans le débat afin de défendre ses conceptions et ne pas voir son autorité ébranlée. L'Italie est certainement le pays le plus intéressant, l'Eglise y est particulièrement forte et le système politique particulièrement faible, provoquant une sorte de révolution culturelle.

L’invité de la « Monaco Méditerranée Foundation », devait conclure. Pour lui, les tensions religieuses sont le fruit d'une crise des valeurs politiques, à un moment où pourtant, pouvoir religieux et politique n'ont jamais été aussi ambiguës dans leurs définitions.

Maria Bologna

- mention : www.pariscotedazur.fr – mai 2008 - 
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