Festival de Cannes : J moins 12,
Emmanuelle Béart, la transformiste…
Emmanuelle Béart était trop jeune en mai 68 pour se joindre à la contestation. Nul doute qu’elle aurait défilé avec les étudiants du quartier latin ou brandi le poing avec François Truffaut, Louis Malle, Roman Polanski… lors du Festival de la même année, forçant le secrétaire général, l’indéboulonnable Favre Lebret à interrompre… définitivement la manifestation.
- Emmanuelle, un coup en Dior,
Les années de la maturité venant, cette révoltée dans l’âme devait se rattraper, s’impliquant dans de nombreuses causes humanitaires, défilant pour les sans papiers ici, pour les sans domiciles fixes là, signant des pétitions à droite mais plutôt à gauche, devenant pendant dix ans la représentante pour la France de l’UNICEF.
… un coup en Chopard –
Ses combats sur le fond ne l’empêchent pas d’attacher beaucoup d’importance à la forme. L’âge, moins que le bistouri et le Botox, l’ont transformée. Dans le monde du showbiz, elle n’est pas la seule à s’être prise au piège de la recherche de la jeunesse éternelle. Femme libérée, certes, elle le revendique mais comme nous tous elle ne peut éviter les ambiguïtés et les contradictions qui jalonnent notre vie…
La voilà qui monte les marches du Palais, année après année, pour Dior hier, ou pour Chopard, s’habillant chez les plus grands couturiers. Personne ne lui lancera pourtant la première pierre… les paradoxes sont le propre de l’homme… et de la femme.
- les traits… tirés mais très naturelle, photographiée derrière la barrière des amateurs par Romain Porentru -
Alain Dartigues
- mention : www.pariscotedazur.fr – mai 2008 - - écrire au magazine, s'abonner, se désabonner -