Le MoDem des Alpes-Maritimes à l’écoute de François Bayrou.

Rendez-vous grandeur nature à l'Université d'été, à Cap Esterel dans le Var.


- une partie de la délégation autour de François Bayrou -

Une centaine d’adhérents et militants du MoDem 06 s’étaient rendus à Cap Estérel dans le Var pour rejoindre leurs homologues venus de toute la France. Ils ont pu ainsi écouter la bonne parole de leur leader François Bayrou. Celui-ci a mis quelques points sur les i.

Il a ainsi clairement indiqué sa volonté d’être le pivot de l'opposition à Nicolas Sarkozy. Poussant le bouchon plus loin, il a appelé les socialistes à se rapprocher de son mouvement, seul espoir, selon lui, de réussir l’alternance du pouvoir qu’il appelle de tous ses vœux. « Le jour où la question de l'alternance sera à l'ordre du jour, la question sera celle de l'efficacité… car toute victoire électorale suppose des rassemblements » a-t-il martelé.

Cette union avec les socialistes suppose bien entendu que chacun accepte les différences de l’autre. Tâche, on le voit, ardue car, jusque peu avant les dernières présidentielles, Bayrou et ses amis s’étaient positionnés centre droit, rejoignant toujours à temps la maison mère…

François Bayrou mise sur la faiblesse actuelle du PS, piégé dans une « crise de fin de cycle », à la recherche désespérée d’un leader et avec une « idéologie d'un autre temps ». Pas forcément des mots qui font plaisir à entendre dans la bouche d’un présumé et possible allié mais sans doute, pas très éloignés de la réalité. Les amis de Ségolène Royal semblent avoir entendu le message et semblent près à un rapprochement. Hubert Védrine, ancien ministre PS des Affaires étrangères parait lui aussi conquis.

Les attaques du député des Pyrénées-Atlantiques contre Nicolas Sarkozy se sont multipliées pour au long de ce week-end… offensif. Il a tour à tour dénoncé l'injustice et l'arbitraire de nombreuses décisions (affaire Tapie, fichier Edvige, financement du RSA), qualifiant le limogeage du chef de la sécurité en Corse de crime de « lèse-pelouse »…

Des mots, des mots qui éloignent, lui et son parti, d’un néanmoins toujours possible rabibochage. Mais n’a-t-il déjà dépassé le point de non retour ? Si c’est le cas, il ne pourra alors qu’espérer que le rapprochement avec le PS, qui lui aussi cherche un rapprochement avec le PC, fonctionne et, avec un peu de chance, que le désarroi de la gauche soit tel qu’il trouve en François un leader de substitution. Éventualité qui paraît peu probable, car le cimetière des éléphants est loin d’être plein. Le PS est un organisme qui est capable de fonctionner tout seul. Il est même capable de gagner des élections sans leaders pour le transcender, juste sur son erre… Le parti de François Bayrou est encore trop tendre, composé de trop de femmes et d’hommes qui ont la critique à gauche mais qui votent le plus souvent à droite.

Plus politique, si faire se peut, François a conclu en reprenant les principaux thèmes de sa campagne de 2007 : séparation des pouvoirs, loi électorale juste, indépendance des médias et de la justice.