L’archipel des Bahamas : l’Eden des plongeurs,
en toute liberté…
La saison des ouragans dévastateurs est loin. Les vilains et froids vents venant du Nord se sont calmés. C’est le temps de prendre tuba, masque et palmes pour nager dans les piscines naturelles qui relient les îles paradisiaques des Bahamas. Dans ces parcs dont la clarté rivalise avec les plus beaux aquariums du monde, mais qui ne sont après tout que des prisons pour animaux captifs, on pourra à loisirs côtoyer une des plus belles faunes et flores aquatiques au monde.
Conception Island, San Salvador, Exuma Sound, Cat Island, Bimini, Paradise Island, Andros, Abaco… autant d’îles aux noms évocateurs, propres à stimuler – surtout en hiver – les neurones des citadins en mal de liberté et d’espaces vierges que nous sommes devenus…
Sur ces côtes où se sont perdus maints explorateurs, dans ces mers qui abritent toujours leurs galions et leurs… trésors, il y a tant à voir, tant d’expériences exceptionnelles à vivre. Certains choisiront peut-être la facilité et iront à la rencontre des dauphins en semi captivité à Grand Bahamas où se rendront sur Blue Lagoon Island près de Nassau. Là, ils pourront se baigner avec des otaries californiennes, en toute sécurité. D’autres auront la chance de les croiser, au hasard de leurs pérégrinations et de leurs déplacements aquatiques et nautiques. Car, il faut bien passer d’une île à l’autre, de leurs côtes sous le vent à l’abri des alizés, à leurs côtes au vent où viennent se heurter avec plus ou moins de force les vagues soulevées par les vents venant de l’océan Atlantique…
Les plongeurs confirmés pourront pénétrer dans les fameux, incroyables et mystérieux « trous bleus ». Des centaines, sortes de puits dont le diamètre peut atteindre une trentaine de mètres et d’une profondeur de près de 180 mètres, qui conduisent à des grottes. Souvent connectés entre eux, les trous bleus forment un véritable labyrinthe et sont d’après les légendes bahaméennes, l’antre de nombreuses créatures étranges ! Rien que sur l’île d’Andros il existe au moins 200 trous, terrestres ou océaniques, très peu explorés. Long Island quant à elle possède le plus profond trou bleu au monde, 203 mètres, où se dérouleront en novembre prochain les Championnats du monde de plongée verticale libre.
Les amateurs d’insolites visiteront les épaves qui ne manquent pas dans cet univers qui délimite au Sud, le mythique Triangle des Bermudes. Il est vrai que cet immense territoire, peu habité, tourmenté durant la saison des ouragans, est propice aux naufrages et aux échouages. Leurs traces tangibles, colonisées par les coraux, abritent une faune généreuse propre à ravir les visiteurs en plongée libre ou embouteillés…
Des courageux, avides de sensations encore plus fortes, préféreront la fréquentation des requins qu’ils croiseront non loin des tombants qui bordent les côtés les plus orientales. À moins qu’ils se risquent à assister au repas des fauves de la mer, une pratique proposée par certains clubs de plongée à leur clientèle… de quoi devenir marteau.
La richesse des offres semble inépuisable et l’on se plait à souhaiter que cet univers reste pour toujours un paradis accessible.
- rencontre avec un parent… éloigné de notre Jojo le mérou, photos Philippe Wang / Office du Tourisme des Bahamas -