Télévision : aux lendemains de son « éviction » du JT,
les ronds de jambes, entrechats et autres révérences de PPD ont fait long feu.
Poivre d’Arvor, évincé du JT de TF1 après 20 ans de présence quasi ininterrompue, Patrick est devenu pendant quelques longues semaines omniprésent, tout médias confondus. N’a-t-il pas d’ailleurs le projet de revenir, de gré ou plutôt de force sur le petit écran, n’importe lequel pourvu qu’on le voit ?
La larme à l’œil, il a épanché à longueurs d’émissions ses états d’âme cathodiques et numériques. Qui continuent-ils à intéresser ? Marionnette irremplaçable, les Guignols de l’info
lui ont donné, grâce à la voix d’Yves Lecoq, une autonomie quasi-totale. Les poches bien pleines, Patrick garde pourtant de l’amertume, lui l’incontournable, invité partout sans bourse déliée, défiant le président de la République (on ne le lui reprochera pas, loin s’en faut). Il a joué et rejoué et continue encore à le faire, les vierges effarouchées, lui qui était jusque là passé entre les gouttes, au prix de quoi, on ne le saura jamais. À ce niveau de réussite, ne soyons pas naïfs, il faut, à l’insu de son plein gré, passer sur combien de corps ?
Petit Alain Delon du petit écran, Poivre faisait comme si, comme s’il était devenu l’ingrédient indispensable à l’exercice de la démocratie appliquée au JT de TF1. Quelques mois ont passé, et le temps, inéluctablement, a commencé à accomplir son œuvre. PPDA doit et nous avec, constater comme bien d’autres avant lui, que nul n’est vraiment indispensable, qu’on fait très bien sans nous, parfois même mieux . Il faut bien se faire une raison, la trace qu’on laisse, si marquante qu’elle soit, ne pèse pas grand-chose au regard de l’éternité. Que restera-t-il dans seulement 1000 ans de Victor Hugo, de Le Clézio, du Dalaï Lama, d’Ingrid Betancourt ou de François Mitterrand ? Chaque génération enterre ses parents et même s’ils pleurent beaucoup, nous ne libérons nos enfants qu’en mourant…
« À l’occasion de votre départ, vous n’avez pas montré votre meilleur profil, ni le meilleur de vous-même. Un peu de modestie, monsieur d’Arvor, c’est une des qualités qui vous manque… personne ne niera que vous en avez d’autres ».