Nicolas Sarkozy : le train de vie du président de la République
mis en exergue par un journaliste allemand…
Journaliste allemand, Alexander Von Schönburg fut le rédacteur en chef de l’un des trois plus grands quotidiens allemands. Il vient de sortir un livre, « L’art d’être riche (sans argent !) », déjà best-seller Outre-Rhin. Véritable plaidoyer en faveur de l’art de vivre, ce livre nous dit comment aller à l’essentiel, nous libérer du superflu, apprécier les vrais luxes de l’existence, lutter contre la consommation futile pour acheter intelligent…
C’est certainement ce même journaliste qui publiait dans le Bild Zeitung, assez récemment, un article concernant le train de vie du président de la République française. Le thème n’en est pas éloigné. Il s’agit d’argent, de richesse et de pauvreté… Alexander Von Schönburg énonçait tous les signes d’une royauté de fait et stigmatisait le goût de Nicolas pour le luxe. Ainsi, on apprend que dans les 300 m2 des appartements privés de l'Elysée, les fleurs doivent toujours être fraîches, ce qui représenterait une facture de 280 000 € par an, qu’il disposerait de 1000 employés, soit deux fois plus que la reine d’Angleterre, que se sont des laquais qui servent le président et sa femme, que le champagne coule à flot et que la dépense consacrée aux vins fins et à l’eau gazeuse atteindrait 1 million €… Le journaliste s’étonne que les Français trouvent si peu à redire à ce train de vie manifestement ostentatoire et quelque peu indécent en ces temps de crise. Le journaliste y va même d’une petite erreur historique, comparant Carla Bruni-Sarkozi à Madame de Pompadour, l’une étant une épouse, l’autre une favorite…
Qu’à cela ne tienne, les Français aiment sans doute que celui qui les représente, vive dans un confort que la majorité ne connaîtra jamais. Autant que l’un d’eux en fasse l’expérience ! Et puis, il faut mieux faire envie que pitié, n’est-ce pas ! Qu’il a-t-il de neuf sous le (Roi) soleil ? La République vit, depuis son avènement, sous les ors de la royauté, fière de poser ses fesses là où les seigneurs de jadis posaient les leurs. Ni François Mitterrand et ses justes, ni Bertrand Delanoë et les siens, n’ont boudé l’exercice. François ne fut d’ailleurs pas le dernier à renouveler meubles et tentures sur le compte ouvert de la présidence. Personne n’a boudé les fastes des monarchies passées.
On peut malgré tout rêver à une race d’élus qui vivraient leur mandat avec un peu plus de discrétion, sans alimenter les rubriques people, la Rolex au poignet. Des élus moins arrogants – oui, cette façon de dépenser sans compter est arrogante. Des élus plus au four et moins au moulin. Des élus qui ne récitent pas un texte que d’autres ont concocté (saluons au passage les performances de Barak Obama qui travaille toujours sans filet). Des élus ordinaires, simples, accessibles, qui circulent sans avoir besoin de motards pour libérer le passage, et qui ne paralysent pas tout un quartier ou une ville pour faciliter la venue de leurs invités. Des élus qui connaissent le prix d’une baguette de pain ou d’un ticket de métro… Des élus plus prés du peuple qui avait, en 1879, décapité son roi et promu la laïcité. Des élus qui cultiveraient l’art d’être riche sans argent (lire plus haut), qui iraient à l’essentiel, qui privilégieraient l’être et non l’avoir !
C’est le temps des vœux, rien n’interdit d’en faire…