Bonne nouvelle : la France n’est pas un paradis fiscal.

Mauvaise nouvelle : sa fiscalité fait fuir les capitaux …

Catégorie Pieds dans le plat

- coucher de soleil sur l'Estérel, paradis pas encore perdu…

La France n’a aucune chance d’être inscrite sur une lite noire ou grise. Elle n’est pas un paradis… fiscal. Mais, revers de la médaille, sa fiscalité fait fuir les investisseurs français et étrangers. Le magazine Forbes Asia, confirme ce que beaucoup de chefs de grandes, petites et moyennes entreprises savaient déjà et quelques contribuables aussi… Son classement positionne la France comme le pays ayant le « régime fiscal le moins accueillant au monde ». Un classement dont devrait se réjouir la gauche toute entière car, comment et avec quoi paye-t-on les subventions, les aides, le RMI, la CMU, le fonctionnement même de nos administrations ? Avec les impôts collectés qu’ils soient directs ou indirects.

L’élection d’un homme politique de droite, Nicolas Sarkozy, à la tête de l’Etat n’a apparemment rien changé. Les impôts sur les sociétés (34,4%), et sur le revenu (jusqu’à 52,1%), les charges patronales (45%) et salariales (14%), la taxe sur la valeur ajoutée, la fameuse TVA, dans la plupart des cas affichée à 19,6%, sont toujours de grandes pourvoyeuses de taxes.

L’Europe, hormis la Suisse, le Luxembourg, Monaco, Andorre, est bien mal placée dans le classement du magazine Forbes Asia. Huit des dix pays du monde jugés les moins fiscalement accueillants sont des états européens… alors que « cette année, la plupart des pays asiatiques continuent de développer des environnements fiscaux attractifs par rapport aux autres régions du monde. En dehors de la Chine et du Japon, le reste de l'Asie dispose d'une pression fiscale faible et stable », insiste le magazine.

Bon courage dans un monde de libre concurrence où la compétition autorise les coups les plus tordus et où les Etats les plus permissifs prennent des allures de paradis fiscaux !

À partir de quand d’ailleurs la fiscalité d’un pays lui permet d’intégrer la liste des heureux élus, celle des Edens qui abritent les fortunes des plus riches de ce monde ? Ces Etats-providence où s’affiche une stratégie « gagnant-gagnant ». Les riches préservent leur pouvoir d’achat, ce qui leur permet d’acheter les plus belles villas de la Côte d’Azur, des îles ici et là, et de meubler nos marinas de yachts de plus de 50 mètres, tandis que toute une industrie du luxe en tire bénéfice, faisant prospérer hôtels, bijouteries, casinos, agences immobilières…

Les grands hommes et les grandes femmes qui viennent de participer au G20 se sont engagés à assainir le système financier qui régit notre planète et qui contribue aux plus flagrantes disparités et aux plus criantes injustices. Y parviendront-ils ? Leurs déclarations de bonnes intentions n’ont pas convaincu tous les spécialistes qui parlent de poudre aux yeux.

L’éradication annoncée des paradis fiscaux est à priori une bonne chose mais il y a fort à parier que ceux qui y font appel trouveront d’autres façons de protéger leurs avoirs. La Principauté monégasque, celle d’Andorre, le Luxembourg, passant du noir au gris et qui sait, un jour, du gris au blanc, cela changera quelques habitudes certes mais d’autres prendront le relais, d’autres îles, d’autres experts comptables et conseillers financiers trouveront des moyens de tourner les lois, d’en trouver les faiblesses.

Les paradis fiscaux sont l’unique chance de connaître sur Terre le Paradis. Les riches le savent, qui moins encore que les autres, ont envie de mourir !

Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – avril 2009 – magazine fondé en 1959 –
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Mots clefs : SARKOZY, FORBES ASIA, MONACO, ANDORRE, LUXEMBOURG, PARADIS, EDEN, FISCALITE, CÔTE d'AZUR…