Nice : le courant passe avec EDF…

Deux conventions de partenariat scellent l’entente.

- Christian Estrosi et Cédric Lewandowski, photo Thomas Dalmasso -

C’est dans le décor prestigieux de la Villa Masséna que le maire de Nice, Christian Estrosi, par ailleurs ministre de l’Industrie, et Cédric Lewandowski, directeur Collectivités EDF, ont signé deux conventions de partenariat. Elles visent toutes les deux à réaliser des économies d’énergie et à répondre aux prescriptions de la loi POPE qui confère aux collectivités territoriales (mairies, conseils généraux et régionaux…), de jouer un rôle d’incitateur et de prescripteur en la matière.

EDF s’est engagé à mettre son expertise et son savoir-faire au service de la ville de Nice et de la Communauté urbaine dont elle est partie prenante, en identifiant les pistes où des économies peuvent être réalisées, notamment sur l’éclairage public, les bâtiments communaux et les logements sociaux. EDF s’engage aussi à participer financièrement aux investissements réalisés par la ville dans le cadre de projets permettant d’obtenir le Certificat d’économie d’énergie. En échange de quoi, la société d’électricité aura la prérogative de déposer et de traiter les dossiers de demande.

D’autre part, EDF aidera ces deux structures territoriales à élaborer des outils de communication propres à sensibiliser leur personnel et à les inciter à prendre les mesures susceptibles de réaliser cette politique d’économies d’énergie. D’autres projets devraient compléter d’ici peu, cette panoplie de mesures et de préconisations. Ainsi la récupération de chaleur dans les eaux usées, le développement de la filière bois pour le chauffage, la valorisation des boues de stations d’épuration, la création d’une filière hydrogène sur le site d’incinération de l’Ariane… Ils viendront s’ajouter par exemple aux micro-turbines déjà installées. EDF réfléchit d’ailleurs à un barrage hydroélectrique sur l’Estéron.

Le développement durable devient enfin, un souci pris en compte par nos politiques. Il faut aussi que les entrepreneurs privés s’y intéressent. Pour cela, il conviendra de mettre en place un certain nombre d’obligations qui nécessiteront des aides communautaires pour ne pas leur faire perdre leur compétitivité. La taxe carbone de Michel Rocard est une tentative. Elle a été longtemps proposée par les écologistes et répond à une logique. Le consommateur de carbone doit payer sa quote-part. Encore faut-il que ces taxes récoltées servent vraiment à financer la politique de développement durable, les énergies propres…

Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – juillet 2009 – magazine fondé en 1959 -
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