Cannes et Saint-Tropez se ressemblent et s’assemblent.

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Leurs maires veulent mettre en commun leur expertise et leur expérience en matière de Tourisme…

Au printemps, le maire de Cannes, Bernard Brochand et celui de Saint-Tropez, Jean-Pierre Tuveri, s’étaient donnés rendez-vous pour trouver une stratégie commune en matière de tourisme. Il est vrai que ces deux collectivités se ressemblent sur bien des points. Toutes les deux voient par exemple leur population estivale démultiplier les contraintes liées à l’accueil de ces visiteurs d’un jour, d’une semaine ou de l’été. Il faut tout prévoir, déchets, eau, sécurité des biens et des personnes, conseils, informations. Et tout cela a un coût que sont censés compenser les retombées économiques induites.

Les deux maires qui se sont connus au lycée Carnot, à Cannes, affichent la même volonté de chercher de nouveaux débouchés et de le faire ensemble, à travers des campagnes de promotion ciblées.

D’autres spécificités éloignent tout autant Cannes de sa voisine varoise. Sur le plan de la gestion financière, il apparaît que leurs édiles ont fait des choix parfois opposés. Fuite en avant pour Cannes avec un endettement qui a doublé depuis que l’équipe du député-maire est en place. C’est d’ailleurs ce que les élus de l’opposition municipale, menés par Philippe Tabarot, avaient tenu à mettre en évidence. Ils avaient ainsi sollicité et obtenu la constitution d’une Commission ad hoc qui a rendu sa copie : le montant de l'endettement de la commune est de 315 millions €, soit 147 de plus qu'en 2001…

À Saint-Tropez, Jean-Pierre Tuveri, austère autant que son ami cannois est volubile, est parti dans une direction opposée. Il a chargé son équipe de prendre des mesures pour diminuer l’endettement de la ville qui était passé sous la gouvernance de Jean-Michel Couve, de 23,4 millions € en 2002 à 40 millions en 2007. C’est d’ailleurs sur cet engagement électoral qu’il avait gagné la mairie. Et pour arriver à le tenir, il a instauré un régime sec dans les services. Coupes dans le budget de l’événementiel, politique sécuritaire avec la création d’une brigade qui veille la nuit à ce qu’il n’y ait pas de débordements, sont des mesures pas toujours très populaires dans une ville qui vit autant la nuit que le jour.

Nous avons bien, d’un côté un directeur de l’OCDE à la retraite, de l’autre un ancien chef d’une des plus grosses entreprises de publicité internationale, avec les mêmes soucis de bien faire et des stratégies différentes. L’avenir dira qui des deux aura fait le bon choix… comptable et… politique.