« Quand vient la fin de l’été sur la Plage, il faut alors se quitter. Peut- être pour toujours oublier cette plage et »… nos soirées ! Les touristes et les habitants de la Côte d’Azur auraient pu susurrer le début de la chanson de Laurent Voulzy si les divertissements d’été avaient aussi bien fini qu’ils avaient commencé. La dernière soirée des Plages Electroniques a connu des débordements nécessitants des moyens policiers assez importants. La vulgarisation de la musique électronique et l’accès à tous à la plage musicale atteignent peut-être leurs limites quand elles ne laissent pas rentrer que des mélomanes !

Le monde de la nuit, on le sait depuis les auto-fictions de Frédéric Beigbeder ou autre cocaïno man, ne reçoit pas que des « teuffeurs » sains . Certains amateurs de virées nocturnes apprécient d’ajouter un facteur poudreux à l’ambiance des discothèques. Après la venue, comme les années précédentes, de Martin Solveig, David Guetta ou autre Bob Sinclar, le Palais Club Discothèque fermait ses portes le 22 août pour une affaire de drogue qui a entaché… ou plutôt « blanchi » l’image de marque du Palais cannois. Comment ne pas avoir de problème quand Coke sponsorise la Boîte du Palais ?

Cet arrêt « stupéfiant » a empêché le public de se trémousser sur la musique électro d’une dizaine d’artistes et surtout de découvrir en live le buzz Internet de l’année : « Make the girl dance ». Ce duo parisien a créé l’événement sur Internet en inventant le karaoké nu. La censure internationale s’applique de plus en plus aux vidéos musicales dont le moindre mot osé ou geste politiquement incorrect est flouté. Conscient de cette prohibition, certains artistes jouent avec les bandelettes occultant l’intimité de chacun. C’est le cas des BPA qui en 2008, déshabillant un groupe hétérogène, ont intrigué, avec un clip de « Tœ Jam », nu mais géométrique !

La censure en France est moins étriquée mais ne permet pas la nudité complète à l’écran ! Alors quand les 3 jeunes filles du clip « Baby, baby, baby » au 55 567 997 connections sur le net paradent avec seulement leur sac/radio à la main, la rue Montorgueil et la France entière sont en émoi devant les paroles lumineuses sur carrés noirs censurant les parties féminines.

Le sexe fait vendre, le duo a d’ailleurs inspiré puisque la publicité de la 5ème édition de Guitar Hero, jeu vidéo de guitare virtuelle, est une parodie hollywoodienne du clip français. Le duo formé par le DJ Greg Kozo et l’animateur Pierre Mathieu, réussit son entrée dans le monde de l’électro live. Absentes de la Côte d’Azur, les femmes sandwichs nues et l’esprit potache seront les éléments atypiques de ce groupe lors de leur prestation scénique, à Lyon entre autres.

Solène Lanza