Cannes : Xavier Bertrand ajoute à la confusion…
en voulant ménager la chèvre et le chou …
Il était venu porter la bonne parole mais dans le bassin cannois, l’UMP a toujours du mal à parler d’une seule voix. Difficile d’imaginer que le secrétaire général de l’UMP n’ait pas été au courant de l’étrange dynamique et dynamite locale. D’un côté un député-maire, Bernard Brochand, qui a eu du mal à décrocher un second mandat et de l’autre une dissidence qui conteste son leadership. Contestation qui se manifeste au sein même du parti présidentiel. Ainsi le maire de Mandelieu et vice-président du Conseil général, Henri Leroy, s’était présenté contre lui lors des dernières législatives tandis que Philippe Tabarot, dont la sœur est une figure marquante du département et qui a pris une envergure nationale, est un des chefs de l’opposition au sein du conseil municipal…
Comment faire pour montrer un visage uni, sinon visiter les uns et les autres et les encourager à faire, sinon la paix pour les élections régionales, du moins la trêve. Rude tâche pour Xavier Bertrand qui n’a pas franchement réussi à ramener le calme dans les esprits en y allant d’une phrase qui n’est pas passer inaperçue dans le lanterneau. C’est Nice-Matin qui la rapporte et titre : Xavier Bertrand préfère Bernard Brochand. Phrase prononcée lors de sa visite à la Maison du Mouvement (aux couleurs de l’UMP), fief du député-maire et de ses partisans. Pas de quoi ravir ceux qui se sont plus ou moins ostensiblement ranger derrière Philippe Tabarot et Henry Leroy. Ils étaient, pour la plupart, venus rencontrer le secrétaire national de leur parti et avaient choisi pour le faire, en toute logique, le siège officiel de l’UMP, manifestant… à l’insu de leur plein gré, leur préférence. Il y avait entre autres le maire de Mougins, Richard Galy, celui de Pégomas, Gilbert Pibou, et celui d’Auribeau Jacques Varonne.
Les uns et les autres ont pu serrer la pince et écouter les discours des mêmes intervenants, en l’occurrence, outre Xavier Bertrand : Christian Estrosi, Éric Ciotti, Thierry Mariani, (tête de liste régionale, Gaston Franco, (tête de liste départementale) et Dominique Estrosi-Sassone, deuxième sur la même liste. Mais le journaliste de Nice-Matin l’a bien noté, pas un mot chez les Tabarot sur celui qui, seulement quelques heures avant, était pour le secrétaire général de l’UMP : Le seul n° 1 un de notre mouvement à Cannes… Peut-être, entre temps, quelqu’un lui aurait-il dit que ça ressemblait à un bug ou alors, cette ostensible marque de reconnaissance était-elle mûrement réfléchie… L’avenir nous dira aussi si le rapprochement de Michèle Tabarot avec celui qui se positionne déjà pour l’après Sarkozy, Jean-François Copé, n’est pas en train de changer la donne et les rapports de force entre les responsables de la majorité départementale…