Théoule : le Père Pascal devient Jilali.B,
l’auberge devient un restaurant… azuré.
Adresse mythique qui surplombe le petit port de La Figueirette, l’Auberge du Père Pascal, célèbre pour son poisson, a fait les beaux jours des stars du cinéma et des têtes couronnées dans les années 50. En effet, le Père Pascal n’était autre que le père de Gisèle Pascal, actrice renommée du cinéma français d’après-guerre, épouse de Raymond Pellegrin. Les années ont passé, l’auberge a été rachetée par les frères Cozzolino qui l’ont tenu jusqu’à… l’automne dernier, date de son rachat par Jilali Berekama.
- Jilali Berekama -
Ce jeune trentenaire, aussi discret que talentueux, a un parcours des plus brillant : non seulement, au début de sa carrière, il a travaillé dans les « Mess » des ministères (1993-1994), mais encore, en les quittant, il a fait ses preuves chez les plus grands chefs étoilés de la région (Charial à Baumanière, Le Stanc et Llorca au Négresco, Raimbault à l’Oasis, Loubet à Bonnieux…) pour prendre la direction du restaurant de l’Hôtel Miramar Beach de Théoule, « L’Etoiles des Mers » durant ces 7 dernières années.
« L’occasion fait le larron », dit-on. Prêt à voler de ses propres ailes, quand l’auberge du Père Pascal est en vente, il n’hésite pas ! Rigoureux et précis, il y décline depuis le 1er février sa cuisine méditerranéenne aux saveurs de terroir revisité. Dans sa superbe salle à manger à la vue imprenable sur la Grande Bleue, au décor sobre et convivial, avec une partie lounge pour prendre l’apéritif. Une fois à table, une assiette est servie : brandade de morue, tapenade, ricotta au pistou, accompagnés de pain tiède. Une courte carte de produits de saisons propose 3 entrées (13 €), 2 poissons (22 €), 2 viandes (22 €), 5 fromages (5 à 8 €) et 3 desserts (9 €), sans oublier l’indétrônable vivier de loups, langoustes et homards.
On s’est régalé en entrées, d’un risotto de chanterelles et sa gigolette de lapereau confit à la sarriette mais aussi d’un filet de rouget au piment d’Espelette avec sa salade d’artichaut violet, girolles marinées et pousses d’épinard. Puis on hésite entre les noix de Saint Jacques à la plancha sur un écrasé de vitelottes aux herbes qui étaient superbe, tout comme l’épaule d’agneau de 7 heures au citron confit, pignons grillés et courgettes. Les desserts sont à la hauteur, avec l’ « Impériale » de mandarine en tarte et sorbet ou le jardin d’hiver et son crémeux de mascarpone aux épices. La carte des vins est courte et bien pensée, avec des petits formats (37,5 et 50 cl). En Côtes de Provence, le 1er Blanc est à 22 €, le Rosé à 23 et le Rouge à 26 € (vin au verre).
On attend avec impatience l’arrivée des beaux jours pour profiter de la grande terrasse attenante.
Ses formules sont attractives, entrée-plat ou plat-dessert à 28 € (le midi uniquement), entrée plat et dessert à 35 €, entrée, poisson, viande et dessert à 45 €. Jusqu’à la fin du mois, on peut également y déguster une « Kermesse aux Poissons » en 8 plats pour 55 € (eau, vin et café compris). Une aubaine !