Un monde sans barbares et sans... tartares,

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un monde sans bouchers : est-ce possible ?

Lorsque que nous avons reçu le communiqué sur l’organisation d’un weekend international sur l'Abolition de la Viande, nous avons d’abord… cru qu’il s’agissait d’un canular, d’un courrier qui aurait dû arriver le 1er avril. Un poisson quoi ! Il semble bien que non et qu’effectivement, il sera organisé, le 17 et 18 avril, une opération de communication concernant l’abolition de l’alimentation carnée dans le monde (visiter ici le site Internet).

On apprend que le 31 janvier dernier eut lieu la seconde Journée mondiale pour l'abolition de la viande. Avec, d’après les organisateurs, un certain retentissement. Cinquante villes ont vu dans leurs rues des groupes encourager cette idée, des conférences s’y sont déroulées : en Afrique du Sud, Allemagne, Angleterre, Bahamas, Belgique, Bolivie, Brésil, États-Unis d'Amérique, France, Inde, Irlande, Italie, Nouvelle-Zélande, Portugal, Suisse… Un beau début pour une cause qui est loin d’être anodine et dont les Italiens sont apparemment les leaders.

Je ne peux, néanmoins, me priver de vous raconter une anecdote très personnelle. Gentil organisateur dans un village du Club Méditerranée du Mexique, il m’est arrivé avec un autre GO, de provoquer avec malice nos Gentils Membres. Ainsi, au cours des dîners festifs dont le club nous régalait, je me tournais très pince sans rire vers mon complice et lui présentant le plat de viande et lui demandais : un peu de cadavre, John ? Nous constations à chaque fois que nos hôtes n’appréciaient pas forcément le jeu qui avait néanmoins pour effet de leur faire réaliser qu’effectivement, la viande, c’est ni plus ni moins que des morceaux de la dépouille d’un animal… Même si je ne suis pas devenu stricto sensu un végétarien, j’ai depuis cette époque limité ma consommation de viande. Pris à mon propre jeu, je ne peux m’empêcher de voir à chaque fois l’animal plein de vie, à la chair palpitante, qu’il a fallu sacrifier dans des conditions souvent révoltantes, sans même évoquer celles dans lesquelles le bétail est élevé, transporté…


- nos amies les bêtes…

Mais cet apitoiement n’est pas l’unique raison qui pourrait nous décider à diminuer notre consommation de… cadavres. Il y en a bien d’autres comme par exemple la non-nécessité d’en manger autant. Voir à ce sujet le reportage télévisé peu ragoûtant sur les fast-foods américains dont nous sommes, à l’insu de notre plein gré, les héritiers ; sur les conséquences qu’à aux États-Unis cette pratique alimentaire sur la santé de la population avec une augmentation exponentielle du nombre d’obèses, de diabétiques qui peut dépasser dans certains Etats 50%…

Paul McCartney préconise que nous nous abstenions de manger de la viande un jour par semaine. C’est déjà un bon début sachant aussi que sur les 6 milliards et demi d’habitants que compte la terre, ils sont plus d’un milliard à crever littéralement de faim… les pros « anti-viande » disent justement que si les nantis… que nous sommes, consommaient moins de nourriture d’origine animale, la distribution alimentaire s’en trouverait améliorée. En clair et en bref : moins de viandes, davantage d’autres produits moins chers à produire et à conserver, moins dommageables aussi pour l’environnement, meilleur pour la santé (sous réserve d’utilisation raisonnable d’insecticides, de fongicides, d’herbicides, de parasiticides … et en l’absence d’OGN…).

À visiter pour en savoir plus le site Abolir la viande, participer éventuellement au forum sur le blog Pour un mouvement mondial pour l'abolition de la viande, ou consulter ici la brochure d’Estiva Reus et Antoine Comiti.

  • chiffres à méditer, parmi tant d’autres : il faut en France, aux dires mêmes des éleveurs concernés, pour produire 1 kilo de viande bovine, en moyenne, 3,74 kg de maïs fourrage, 1,98 kg de céréales et de coproduits (pulpes, drêches…), 800 grammes de tourteaux riches en protéines et surtout 26 kg d’herbes. À cela, il faut ajouter le nombre de litres d’eau nécessaires… toujours pour produire un seul kilo de viande. Un site parle de 13 340 litres, un autre de 70 000, à mettre en rapport avec les 590 litres d’eau pour 1 kg de blé qu’il faut pour 1 kg de blé ou les 25 litres d’eau pour 1 litre de… bière.
  • Selon le WWF, près de la moitié de toutes les récoltes alimentaires dans le monde sont mangées par le bétail, près de trois quarts des terres cultivables servent à la production de viande pour le pâturage et le fourrage (dont maïs et soja transgéniques). La consommation de viande avale 60% des réserves d’eau mondiale et

90% de tous les résidus de pesticides se retrouvent dans les produits animaux. D’où la déforestation et la désertification de sols pollués, les cancers, etc.