Alpes-Maritimes : Éric Ciotti dénonce l'absence d'une grande intercommunalité
à l'ouest de son département.
Le président du conseil général, Éric Ciotti, s’en prend aux élus de l’ouest du département. Il s’énerve et leur reproche assez vertement de bloquer la réalisation d’une intercommunalité qui, aurait dû là-bas, être mise en place depuis des années pour se conformer aux lois de décentralisation.
Oubliant sans doute les diverses péripéties liées à cet échec politique, à mettre sur le compte du RPR/UMP départemental, Eric Ciotti met dans le même sac tous ceux qui auraient dû en effet mettre tout en œuvre pour la constituer. Or plusieurs maires dont ceux de Grasse, Le Cannet, Mandelieu, Mougins, avaient très officiellement manifesté leur désir de s’unir, en particulier en rejoignant l’intercommunalité déjà constituée de Pole Azur Provence. Un projet porté à l’époque par Philippe Tabarot au conseil municipal de Cannes. Le maire, Maurice Delauney, qui ne se représentait pas, préféra laisser le soin de cette décision à son successeur, Bernard Brochand. Celui-ci, se sentant minoritaire sur le secteur, vit une menace dans cette institution qui risquait d’échapper à son contrôle. Un lobbyng intensif s’en suivit qui empêcha le rattachement à Pole Azur Provence ; faisant le jeu de Cannes, Mouans-Sartoux, La Roquette, Auribeau-sur-Siagne préférèrent le… statu quo.
Beaucoup s’imaginèrent alors que le dossier finirait par se débloquer après les élections municipales de 2008. Bernard Brochand, réélu, ne fit pas grand-chose, quoiqu’il en dise, pour faire avancer le dossier de l’intercommunalité, craignant toujours de ne pas en maîtriser les tenants et les aboutissants. Tout cela au détriment des communes de cette partie du département, qui auraient dû bénéficier d’aides de l’État sous forme de reversements de taxes ; l'addition sur plusieurs années représentant un manque important dans les finances des villes concernées, Cannes y compris.
- déchets en attente de recyclage…
Éric Ciotti voit aussi comme autre conséquence fâcheuse le fait que, si elle existait, une grande et solide intercommunalité aurait les moyens de trouver et d’imposer une solution quant au problème du traitement des déchets urbains dont aucune commune ne veut dans le département. Déchets qu'il faut alors collecter et transporter, à prix d'or, dans le Var, les Bouches-du-Rhône et bientôt le Vaucluse. À ce propos, le leitmotiv toujours d'actualité chez les élus ne change pas : pas dans ma cour s'il vous plait, not in my backyard, please !