Le mois de juillet vous a-t-il déjà épuisé ? Avez-vous dansé sur Busy P. et Brodinski au Festival Astropolis de Brest, savouré le face à face avec les grosses têtes d’affiche du Main Square d’Arras : Julian Casablancas, Stereophonics ou Gossip, frémi dans les vagues de Calvi « on the rock » sur le son de Hot Chip et Jamaïca, été charmés par Alison des Dead Weather et le rock minimal des XX aux Eurockéennes de Belfort ? Si oui, il faudra reprendre un peu de force car les festivités de la Côte d’Azur continuent non stop au mois d’août et oscillent entre rock et électro.

Sa réputation n’est à présent plus à faire et nombreux sont les spectateurs qui se pressent chaque année sur sa pelouse synthétique, le Festival Pantiero ouvre ses portes ce soir pour 4 soirées à la tête d’affiche qui rendrait jalouse plus d’une manifestation semblable. The Ravœnettes, le duo danois précurseurs de la « nouvelle vague » de la musique contemporaine selon Q Magazine et Rolling Stones - rien que ça ! - , The Rapture, groupe incontournable du dance-punk, et Foals, le phénomène britannique de l’année en « math rock » - c’est ainsi qu’ils décrivent leur musique -, viennent en effet se produire à Pantiero, une de leurs rares programmations françaises de l’été : quel honneur ! En moins de 10 ans, le Festival a pu se forger une place de choix et peut-être se jucher sur un pied d’égalité avec ses homologues parisiens.

Toujours à la pointe de la mode, le festival n’en oublie pas moins les groupes qui ont fait les beaux jours des critiques et du public en 2010 tels que les américains de Local Natives, les français de Poni Hoax et les irlandais déchaînés de Two Door Cinema Club. Véritable dénicheur de talent, le Festival a reçu LCD Soundsystem, Ellen Allen, Dizzee Rascal et Wax Tailor avant leur tempête médiatique ! Espérons que the Death Set, tUnE ou le syrien Omar Souleyman connaîtront le même succès ! L’édition 2010 est-elle victime d’un manque certain en musique électro ? L’ultime soirée du samedi 14 viendra combler les amateurs de remix. Bot’Ox, Mondkof, Zombie Nation dont le remix de « Kernkraft 400 » est un des morceaux les plus connus de la musique électroniques, et Popof qui a collaboré avec des artistes prestigieux et divers comme Moby, Mystery Jets, Depeche Mode, Martin Solveig et les Chemical Brothers clôtureront le festival rock.

Les passionnés de musique électronique ne devraient pas se montrer si impatients puisque la fin du mois d’août promet des riches soirées au Festival Crossover.

Le Festival de musique actuelle qui avait l’an dernier reçu Miss Kittin, grandit pour sa deuxième édition et est bien décidé à correspondre à la ville qui l’accueille : Nice. Voilà enfin une bonne occasion de faire la fête même après la trêve du 15 août, date qui d’habitude marque la fin des festivités ! Un événement au croisement des styles musicaux et des cultures qui débutera tout en douceur avec un appel au voyage cinématographique : « Berlin Calling » de Hannes Stöhr, le 22 août. La capitale allemande est aujourd’hui la ville des branchés et de la création musicale électronique ; symbole de cette créativité, leader de la scène berlinoise et héros de ce documentaire, véritable film culte pour la génération qui a grandit avec le mouvement électronique, Paul Kalkbrenner sera le premier à chauffer les platines au théâtre de Verdure de Nice.

Les voyages et les icônes de la musique électroniques seront aussi du rendez-vous puisque les italiens Bloody Beetroots et les américains de Boys Noize attiseront également la salle de concert à ciel ouvert. Se contenter d’un unique artiste par soirée serait mal connaître les organisateurs du Festival. Afin de présenter des concerts longs et forts en son, les très en vogue Danton Eeprom, I am un chien, Nasser et Major Lazer seront aussi de la fête. Des découvertes lors de ces prestations de musique électronique en format live seront de plus possibles avec de jeunes mais talentueux DJs comme le parisien Success RCA et Satellit. Et l’identité niçoise dans tout cela ? Afin de partager le dolce farniente qui correspond bien à notre sud, le tournoi de pétanque organisé au clos des Collinettes sera un bon moyen de se relaxer après ces soirées endiablées. Original dites-vous ? Le Festival ne s’arrête pas là puisque, pour faire participer les plages niçoises, plusieurs soirées dites « beach party » auront lieu au Hi Beach, plage très branchée, ainsi qu’une ultime soirée au Florida Beach. Enfin, pour profiter du climat et du son jusqu’au bout de la nuit dans les bars niçois, des collectifs locaux tels que Tcheaz ou les Diamantaires se chargeront de l’ambiance musicale proposant même des expositions d’art moderne de Nicolas Alonso et Thomas Tibouville.

Avec un programme aussi composite, il serait navrant de se priver d’une soirée au Festival Crossover !