Petit tour de la France politiquement incorrecte...
de Paris à la Côte d’Azur.
- Le rappeur Abdul X qui appelle dans une de ses chansons à « Tirez sur les keufs » vient d’avoir affaire à la justice de son pays qui est, du moins on le suppose, la France. Après une courte garde à vue à l’issue de laquelle il a confirmé être l’auteur de ces paroles pour le moins provocatrices, il a fini par présenter des excuses… sincères à n'en pas douter. Il a aussi affirmé que les paroles de sa chanson ne reflétaient pas sa pensée et que l’arme qu’il brandissait dans le clip était factice. Il s’en serait même débarrassé. On se demande bien pourquoi d’ailleurs et pourquoi il écrit des chansons dont les paroles ne reflètent pas sa pensée ou celle de ses amis. On se demande aussi quelle suite judiciaire ou autre aurait été donnée à l’affaire si un syndicat de policiers n’avait pas porté plainte… Abdul X c’est, on l'a compris, un nom de scène. Son nom à la ville, c’est quoi : Jean-Claude Martin ?
- L’actualité apportait hier de l’eau au moulin. Quel moulin ? Deux CRS en civil avait gardé leur tenue de pluie, trop reconnaissable pour leurs voisins de train. « Des keufs, on n’en veut pas! » et de déclencher une bagarre sous ce simple et… suffisant prétexte.
- La façon dont ont récemment titré les médias à propos d’un viol peut être analysée avec profit sinon profil. Ainsi, pour le quotidien Nice-Matin, « Ils embarquent deux auto-stoppeuses pour les violer ». Est-il important de savoir qui sont donc ces « ils » ? Le Télégramme (Belge) s’en réfère sans doute aux communiqués des agences de presse. Il situe le crime dans le Var tout en apportant un élément de précision : une seule des deux jeunes femmes a été violé… Pour l’AFP, « Trois jeunes gens violent une vacancière prise en stop sur la Croisette. » En fait, elles sont deux mais une seule subira à plusieurs reprises les derniers outrages. Pour Le Post, c’est le département voisin qui est concerné : « Alpes-Maritimes : une auto-stoppeuse violée ». Metro France prend le risque de s’éloigner du politiquement correct, précisant dès le titre, la nationalité des coupables, « Cannes : une autostoppeuse violée par trois Roumains » et le lieu, connu pour d’autres hauts faits plus glorieux. Le site Internet du magazine Elle, plutôt spécialisé dans le people et les miracles de la cosmétiques sur les femmes… situe le méfait à Cannes, plus précisément, ajoute-t-il, sur La Croisette, alors que le présumé viol (c’est comme ça qu’il faut dire maintenant…) s’est déroulé dans le Var à partir, il est vrai d’une sortie de boîte de nuit tardive… Le maire de Cannes, Bernard Brochand ainsi que les hommes de la nuit se seraient bien passés de cette contre publicité !
- On est judéo-chrétien ou on ne l’est pas. Christine Boutin,… charismatique présidente du Parti chrétien-démocrate (qui cherche un étudiant de Sciences Po à 400 € par mois pour boucler son fameux Rapport), a repris depuis qu’elle s’est faite virée du gouvernement, sa liberté d’expression. Pour punir un autre président, celui de la France cette fois, elle prend à plaisir le contre-pied de sa campagne sécuritaire, déclarant à qui voudrait - lire à quel média - l’entendre que nous sommes tous d’origine étrangère. Rien de nouveau, rien de bouleversant ou de révolutionnaire dans cette déclaration qui ne troublera que ceux qui croient encore qu’il y a des races supérieures et que nous ne sommes pas tous des mélangés. Le problème qui touche la France et l’Europe, est… ailleurs. Il s’agit de comportement, pas de racisme. Nous parlons ici d’incivisme, de délinquance, de forfaits, de crimes, du non respect des lois de la République… Christine Boutin de poursuivre : arrêtons de cultiver la peur ! Il faut dire que comme beaucoup de ses ex-collègues, elle n’a pas la grande chance d’habiter dans un quartier chaud de la capitale ou dans l’une de ces zones dans lesquelles la loi qui a cours n’est pas celle de la République mais celle de la jungle ; dans ce genre de territoire où les policiers, les ambulanciers, les pompiers, les facteurs, ne sont pas les… bienvenus ; une zone où il ne fait pas bon se promener la nuit si l’on est pas du coin et de surcroît blanc. Ses enfants et ceux de ses amis n’ont pas non plus la chance d’aller, sans bourse déliée, dans des écoles publiques et laïques dans lesquelles circulent des armes et de la drogue, où les règlements intérieurs comme ceux du bons sens sont allègrements bafoués et où le taux d’absentéisme est délirant ; des écoles dans lesquelles les profs qui n’ont pas encore baissé les bras se contentent du programme minima, peu propice à l’entrée à l’ENA.