De Montebourg à Guérini, de Lionnel Luca à...Balkany.
Politiquement vôtre...
- Rendons à Montebourg ce qui est à Montebourg. L’électron libre du Parti socialiste avait donc bien raison de dénoncer les pratiques de gouvernances et les agissements douteux de Jean-Noël Guérini. Tandis que les caciques parisiens et lillois, fermaient complaisamment les yeux – car ne pas savoir ce qui se passait dans les Bouches-du-Rhône ne peut être interprété que par une ignorance coupable ou une complicité de fait – le député de la 6ème circonscription de Saône-et-Loire, se trouvât fort isolé quand il décida de dénoncer son camarade de classe… Comme pour le cas Georges Frêche, le dossier était chaud, bien capable de brûler les mains de ceux qui s’en approchaient. Les derniers rebondissements de l’affaire viennent de lui donner raison. C’est la débandade ! Les amis du toujours président du Conseil général du 13, tentent de préserver ce qu’il reste de leur capital et surtout sauver leur tête… lire, leurs sièges.
- Patrick Balkany. Le député-maire de Levallois-Perret s’était fait piégé par un vrai-faux interview d’un journaliste de télévision présumément américain. Le clip (jamais passé dans l’émission où elle était pourtant programmée, allez-donc savoir pourquoi…) tourne sur le net où il fait le buzz. Il est vrai que l’ami encombrant de Nicolas Sarkozy y va un peu fort, affirmant qu’il n'y a pas de misère en France et que les pauvres vivent bien ! Voulant sans doute donner une bonne image de son pays à des Américains peu calés en géographie et en géopolitique lire ici, il se permet même de leur faire la leçon : lorsqu'on se balade à Paris, on ne voit quasiment aucun pauvre, contrairement aux États-Unis. Les pauvres, quels pauvres ? « Ce que vous appelez les pauvres, explique-il, je suis désolé de vous le dire, c'est des gens qui gagnent un peu moins d'argent. Mais comme ils gagnent moins d'argent, ils ont les mêmes logements que les autres, sauf que eux les payent moins cher. » Si la France n’a pas de pauvres, elle est par contre riche de politiques d’une arrogance totale. Patrick Balkany fait incontestablement partie de cette caste dont les membres ignorent le prix du ticket de métro et celui de la baguette de pain. Les difficultés pour se loger, pour trouver du travail, pour payer les études de ses enfants, les fins de mois difficiles, ils ne connaissent pas !
- Preuve en est, la majorité d’entre eux vient de rejeter l’idée qu’on puisse amputer leurs indemnités de 10%. Une réduction quasi symbolique qui aurait donné un signe de bonne volonté en direction de ceux à qui ils sont les premiers à demander des… efforts. Ainsi donc cette suggestion demandée par le député des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca, n’a pas été retenue par ses homologues de l’Assemblée nationale, tous partis politiques confondus. Pour le socialiste Jean Launay, rapporteur de la commission des Finances « ce n’est qu’une mesure d'affichage, un gadget ». Il est vrai que yous comptes faits, cela n’aurait représenté qu’une économie de 5 millions €. Malgré la trentaine de signature recueillie par Lionnel Luca, au moment des votes, seule sa collègue UMP, Chantal Brunel, a comme lui, voté en faveur de cette réduction. Les mesures de rigueur, c’est pour les autres !
- Il n’y a pas de pauvres en France ! C’est ce qu’osait dire Patrick Balkany. Il ne les trouvera pas, c’est sûr, dans la cantine de l’Assemblée nationale ou dans celle du Sénat, ni dans les restaurants des Conseils généraux ou régionaux de France et de Navarre. Car chacune ou presque de ces institutions a son mess. Généralement, on y mange bien, pour un prix modique. La Chambre régionale des comptes nous a d’ailleurs appris que le restaurant du Conseil général des Hauts-de-Seine « Le Ruban Bleu », était remarquablement tenu. Réservé aux élus et à quelques… hauts fonctionnaires (j'allais écrire dignitaires) triés sur le volet, le restaurant les accueille dans un cadre bon chic bon genre, et les régale pour un prix défiant toute concurrence : un peu plus de 13 € (tarif 2007). Ors, d’après le calcul des fonctionnaires de la Chambre régionale des comptes, le prix de revient de ces repas quasi gastronomiques tournerait autour de… 122 €. Cette cantine républicaine, inaugurée par Charles Pasqua, prépare ainsi quelques 20 000 repas par an. On peut y croiser, le fils de Nicolas, Jean Sarkozy et, dans son sillage, les incontournables et ineffables Isabelle et Patrick… Balkany. Dites-moi que je rêve !