Prime de 1000 € : la vraie fausse bonne idée...
Pour la section départementale des Alpes-Maritimes de la Confédération générale des PME, la mesure gouvernementale est une nouvelle usine à gaz... qui malheureusement ne fera pas baisser le facture carbone.
Déjà critiquée par les journalistes spécialisés de l'Expansion, la prime de 1.000 € qui devra être bientôt versée par les entreprises qui distribuent des dividendes à leur salariée, fait bondir la CGPME. Elle prend acte de la mesure gouvernementale mais ne s’en réjouit pas. Elle regrette que ses remarques et inquiétudes n’aient pas été prises en compte. Elle réitère dans un communiqué diffusé par sa section départementale des Alpes-Maritimes, son opposition à ce qu'elle considère comme une immixtion de l'État au sein des entreprises, au mépris des règles économiques les plus élémentaires.
Ses représentants soulignent au chapitre des aberrations « qu'une PME engagée dans le dispositif sera, quelle que soit sa taille, soumise aux mêmes contraintes qu'une entreprise mondialisée du CAC 40. La SNCF, elle, y échappera … » Elle regrette aussi l'occasion manquée pour les entreprises de moins de 50 salariés. Selon un sondage IFOP pour la CGPME et l'Ordre des Experts-Comptables, 74% d'entre elles s'étaient déclarées susceptibles de verser une prime exonérée de charges à leurs salariés.
Contrairement à ce qui avait été évoqué par le Président de la République, elles n'auront pas cette possibilité, hormis celles distribuant des dividendes et acceptant les contraintes de cette nouvelle usine à gaz. Gageons, ajoute la CGPME qu'elles ne seront pas nombreuses à le faire. Le sondage recense par ailleurs les freins rencontrés par les entreprises et l’efficacité relatives des dispositifs mis en place pour les soutenir, en matière de fiscalité,de financement et de nouveaux marchés.