Nice : des livres sur les galets...
Un hommage à la langue française, du 17 au 19 juin, un programme plus que... chargé.
Pour l’écrivain Raoul Mille, Conseiller Municipal de Nice, plus particulièrement délégué à la Littérature, à la Lutte contre l’Illettrisme et à l’Histoire : Inviter la langue française, quelle idée ?
Il explique : « Elle est belle, elle est porteuse d’émotion, elle scintille comme un diamant. Cette langue là, on se doit de lui rendre hommage au moment où certains sont prêts à la sacrifier, à la jeter dans le grand anonymat de la mondialisation. L’écrivain philosophe Cioran, lui le roumain d’origine, qui avait fait de la langue française sa seconde langue maternelle, disait que pour elle, il était prêt à mourir pour une virgule. Sommes-nous prêts à un tel sacrifice ? » Sans nous inciter à cet extrême, Raoul nous rappelle que « pour beaucoup d’hommes et de femmes dans le monde entier, elle est un symbole de liberté et de victoire contre l’oppression et la barbarie. »
Lors de la conférence de presse de présentation, le député-maire, Christian Estrosi, dressait les contours du Festival tout en insistant sur la qualité des intervenants et des débats. Un Festival tout azimut qui prend pour trois jours la ville en otage, pour une bonne cause il s’entend… Du Centre Universitaire Méditerranéen, au Théâtre de la Photographie, de l’Hôtel Aston, à la Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale, du Jardin des Arènes de Cimiez au Jardin Albert 1er, les tables rondes et les conférences se succèderont. Des lectures aussi par des auteurs et des comédiens de renom, comme Richard Berry, Claire Castillon, Lola Lafon, Elodie Frégé, Astrid Veillon, Macha Méril, Mélanie Doutey. Des rencontres le plus souvent animée par Franz-Olivier Giesbert et Léo Guez avec Michel Onfray, Claude Allègre, Claude Mossé, Franck Lalou, Gilles Morali, Victor Malka, Samuel Trigano…
Mis en exergue, la co-présidence cette année, donnée au prolixe chroniqueur Philippe Bouvard et à l’intellectuel algérien Malek Chebel, qui prône un Islam moderne, que Christian Estrosi juge tout à fait à leur place comme agitateurs… d’idées et défenseurs purs et durs de la langue française.
Avec en final, l’attribution du « Prix Baie des Anges ». Pour la première fois, le public azuréen amateur de lecture et de littérature sera associé à la désignation du vainqueur de ce prix, en collaboration avec le jury professionnel composé d'écrivains et de romanciers. Il sera remis officiellement le vendredi 17 juin et couronnera un roman dans sa plus pure tradition, paru dans les douze mois précédant le Festival. Les deux finalistes sont connus. Il s’agit de Philippe Sollers, pour son roman « Trésor d'amour » paru chez Gallimard et d’Aurélie Hustin de Gubernatis pour « 2012 Les gardiens du temps », chez Plon.
- Festival du Livre de Nice – les 17, 18, 19 juin - Jardin Albert 1er - de 10 à 19 heures - Entrée libre -