Nice : l’Auto bleue, pour diminuer la facture carbone...
En fonction depuis avril dernier, elle est électrique.
- Place Masséna, en plein cœur de ville, le député-maire de Nice, Christian Estrosi, Éric Ciotti, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Henri Proglio, directeur général d’EDF et Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement, avaient inauguré les premières voitures.
Après les chaises bleues de la Promenade des Anglais, après les Parasols bleus des plages niçoise et les Vélos bleus, voilà maintenant l’Auto bleue. À quand le Tram, les piétons bleus, la Cadam, la mairie, le Palais Lascaris peints en bleu ? La Radio l’est déjà, la Côte est d’Azur alors pourquoi pas Nice, ville bleue ? Il y a bien déjà en France, une Ville Rose. Osons ! Nota Bene : en fait, les Auto bleues sont blanches mais nul doute que d’ici peu, une nouvelle couche de peinture viendra rétablir l’erreur de casting…
Plus sérieusement, la municipalité poursuit son effort pour améliorer les transports dans la ville. Ces Autos bleues mises en service et dont on apprécie le silence, contribueront aussi à la qualité de l’air respiré et diminueront les problèmes de circulation et de stationnement. Il reste encore beaucoup à accomplir dans ces domaines. Trop d’habitants, que ce soit pour se déplacer à titre privé ou pour se rendre à leur lieu de travail, circulent seuls dans leur véhicule. Quant aux parents qui accompagnent leurs enfants à l’école, beaucoup plus pourraient emprunter les transports public ou, lorsque ce lieu n’est pas trop éloigné, marcher avec eux, comme il fut coutume de le faire. À ce sujet, la municipalité a fait un… pas dans cette direction et lancé une campagne pour inciter les parents à prendre ou faire prendre le chemin de l’école. Elle a d’ailleurs mis en place un « autobus pédestre » dénommé « Pédibus ». Un concept qui, avant d’arriver en France, avait fait ses preuves au Canada, en Belgique, en Allemagne et aux USA. Il consiste à convoyer les enfants sur le trajet domicile-école ; les enfants d'un quartier se déplacent à pied, encadrés par des parents ou des employés municipaux équipés de gilets fluorescents. Les groupes d'enfants se forment à des endroits déterminés et ont un horaire précis. Déplacement qui n’est pas sans avoir une influence positive sur la santé des enfants et des… accompagnants.
Pour en revenir au bleu et aux voitures, le maire a annoncé que d’ici fin 2012, se seront 210 véhicules électriques qui seront repartis sur 70 stations et couvriront le territoire de la métropole Nice Côte d’Azur. Il était fier aussi de pouvoir positionner sa ville comme la première collectivité de France à mettre en service un tel dispositif et ce, avec exclusivement avec des voitures électriques. D’après ses initiateurs, une voiture partagée remplacerait entre 4 et 8 véhicules personnels. Cela suffira-t-il à rendre plus fluide la circulation, et à révolutionner les habitudes de la population ? Il est encore trop tôt pour l’affirmer mais, restons optimistes.
Si les Autos bleues sont encore blanches, l’énergie électrique sera, elle, labellisée « verte ». L’électricité utilisée sera, aux dires du délégataire de service qui a obtenu ce marché, « verte ». Ce dernier en effet compensera l’énergie électrique consommée (à plus de 75 % issue de nos centrales nucléaires), par de l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables (principalement de l’énergie hydraulique). Moins rassurant pour les utilisateurs, en cas de risque de back-out dans le département, le système de charge des autobleues est conçu pour être automatiquement bridé ou délesté.
Tout ceci a évidemment un coût. Nice Côte d’Azur participera à l’aménagement des 70 stations à hauteur de 40.000 € l’unité, soit 2.8 Millions €. La moitié sera prise en charge par l’État puisque Nice Côte d’Azur fait partie des 12 projets retenus pour expérimenter ce dispositif. Nice Côte d’Azur versera également une subvention d’exploitation au délégataire, qui baissera dans le temps en fonction des recettes commerciales. Le coût pour la Communauté urbaine est ainsi évalué à 1,4 M € par an.
Les utilisateurs ont le choix entre la formule « Auto-Partage » : adhésion au service, 25 € ; caution non encaissée : 300 € ; franchise en cas d’accident: 300€. L’« Offre Liberté » : pas d’abonnement ; réservation par Internet, serveur vocal interactif, téléphone au centre d’appel ; tarif horaire (ajusté à la minute) 8 €, forfait 4 h le matin 20 € ; forfait 5 h le soir 20 € ; forfait 10 h la journée 50 €. L’« Offre Fréquence » : abonnement mensuel 50 € - Forfait 10 h inclus, tarif horaire 5 €.