Alpes-Maritimes : la cascade de Courmes
hier et aujourd’hui...
En nous faisant parvenir copie d’une rare carte postale de la cascade de Courmes au début du siècle dernier, Jocelyne Mas a éveillé notre curiosité. Ce lieu devant lequel passent les milliers de randonneurs et les skieurs qui se rendent dans le village de Gréollières et à la station de ski du même nom, se trouve à la fin des Gorges du Loup. Il est spectaculaire mais la route est étroite et rend le stationnement problématique. Tout aussi, sinon plus spectaculaire, la cascade peut s’admirer de l’autre côté des gorges, en montant sur le village de Gourdon. C’est d’ailleurs là que ces deux clichés ont été pris.
Celui qui nous montre le restaurant-buvette et son escalier acrobatique sous la cascade, laisse à penser que les clients devaient en avoir plein les yeux et les oreilles bien sollicitées… Sur l’autre, très récent, il est difficile de deviner des traces de cette installation. La nature semble avoir repris ses droits sur ce bout de sauvagerie.
Jocelyne Mas, qui connaît bien le village de Courmes et son histoire nous en dit un peu plus :
« À partir du lieu dit Le Saut du Loup, la vallée se resserre, dominée par d'impressionnants escarpements rocheux où une chiche végétation tente d'escalader les parois verticales: ce sont les gorges du Loup proprement dites. Rive gauche, nous atteignons bientôt la spectaculaire cascade de Courmes qui, par le canyon du Bès, s'élance de quatre-vingt-dix mètres dans une vasque écumeuse. Avant que la route des gorges ne soit tracée, ce lieu était déjà très fréquenté ; on s'y rendait à pied à partir du Pont du Loup. Beaucoup de touristes arrivaient par le train Nice-Grasse où, certains jours de la semaine, des wagons aménagés en salons les accueillaient ; à la halte, une patache tirée par des chevaux les conduisait dans les gorges jusqu’à la célèbre cascade. Un ancien sentier partait également de Courmes pour rejoindre la vallée du Loup et, taillé dans la falaise, permettait de passer sous la cascade. Sur d'anciennes cartes postales de 1905, on peut voir une petite buvette collée à la paroi avec une servante en tablier blanc ! En observant attentivement, on devine, sous le surplomb, les ruines de cet établissement masquées par la végétation ; un escalier taillé dans le roc permettait d'y accéder. Aujourd'hui le sentier passant sous la cascade, jugé trop dangereux, est condamné. »
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