Cannes : Henry Leroy cherche un consensus sur l’intercommunalité...
et propose à Bernard Brochand, pour les législatives de 2012, un « ticket exemplaire » qui illustrerait la volonté affichée du député de la réaliser.
- encadrant David Konopnicki au centre, Henry Leroy et Philippe Tabarot : Christine Lequilliec (à droite) et Monique Robory-Devaye -
Prenant les déclarations au pied de la lettre du député-maire de Cannes, Bernard Brochand, au sujet de la constitution d’une grande et indispensable intercommunalité, le conseiller-général et maire de Mandelieu – La Napoule, Henry Leroy, lui suggère de prouver sa bonne foi en choisissant comme suppléant pour les prochaines élections législatives pour lesquelles il est de nouveau candidat, de préférence une femme et surtout issue d’une des communes qui font partie de la circonscription en question, la 8ème dans les Alpes-Maritimes. Il va même jusqu’à lui proposer deux noms de candidates, toutes les deux de sa commune, la deuxième par ordre d’importance en terme de population. Il s’agit de Monique Robory-Devaye, sa première adjointe et de Christine Lequilliec, adjointe au tourisme et ancienne déléguée de circonscription. Cet appel à la cohérence, « je fais ce que je dis ! » , a-t-il des chances d’être entendu par Bernard Brochand alors que celui-ci a laissé apparaître assez clairement sa préférence pour son premier adjoint, David Lisnard ? Certains pensent que les jeux sont faits, d’autres veulent croire que les déclarations d’intentions sont sincères et que le maire de Cannes comme celui de Mandelieu, veulent, pour le plus grand bien du parti de la majorité présidentielle dont ils sont membres, enterrer la hache de guerre.
Le contenu de la lettre que devrait envoyer instamment Henry Leroy à son homologue cannois, ne laisse planer aucun doute. Si les arguments développés ne sont pas capables de convaincre le député, il se réserve le droit de changer de stratégie… Pour les militants et les sympathisants de l’UMP venus, à l’invitation de leur délégué David Konopnicki, l’écouter, le contenu de la missive qu’il leur a lu, sonne comme un ultimatum. En l’absence d’un consensus sur le sujet de la suppléance, quelqu’un pourrait bien se présenter contre le député sortant. Qui ? Henry Leroy lui-même, Philippe Tabarot qui vise avant tout la mairie de Cannes, un membre UMP qui aurait les faveurs d’un vote des adhérents de la 8ème circonscription, majoritairement pro Leroy/Tabarot ? Impossible d’en savoir plus, il est trop tôt. Il y aura, avant les élections à la Chambre des députés les 10 et 17 juin 2012, celle à la présidence de la République. Quel qu’en soit le résultat, une redistribution des cartes suivra . Dans les Alpes-Maritimes, les inconditionnels de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi en tête, compteront leurs points et les compareront à ceux engrangés par les partisans de Jean-François Copé.
Henry Leroy a choisi de précipiter le mouvement pour pouvoir, s’il obtient une réponse, envisager une stratégie de substitution, car, il a devant les adhérents UMP et devant les médias, implicitement confirmé qu’il était prêt à soutenir la candidature du député sortant, sous réserve que celui-ci se dote d’un suppléant/e non cannois/e, de préférence l’une des deux femmes membres de sa majorité municipale.
De son côté Philippe Tabarot rappelait que cette décision n’appartenait, en l’état du droit, qu’à Bernard Brochand. Ce qui n’empêche pas de continuer à faire pression sur lui, tant au plan local, départemental que national. Le sujet, ajoutait-il, a d’ailleurs été abordé avec Éric Ciotti, président du conseil général des Alpes-Maritimes et avec les instances de l’UMP. De plus, Henry Leroy a rencontré récemment Bernard Brochand. Deux rencontres auxquelles il a donné suite en rédigeant une lettre officielle mettant les points sur les i.
Par sa part, David Konopnicki, fier d’être à la tête de la plus grande circonscription hexagonale avec 3 600 adhérents, proposait une motion adressée au secrétaire-général de son mouvement, en l’occurrence, Jean-François Copé, le pressant d’agir pour que le ticket aux prochaines élections législatives soit exemplaire. Qu’il reflète vraiment les prises de position nationales en faveur de la parité et soit aussi l’expression de la diversité de la 8ème circonscription…
Les mises sont placées… rien ne va plus !