Alpes-Maritimes : Le Syndicat des hôteliers niçois fait le point...
La Côte d'Azur vit un été exceptionnel avec une affluence et une qualité rarement atteint, le haut pays n'a malheureusement pas d'aussi bons résultats malgré la campagne de promotion originale engagée par le Conseil général.
Le président Michel Tschann du Syndicat des Hôteliers de Nice et de la Côte d'Azur qui regroupe 350 établissements rien que dans la périphérie de la capitale azuréenne, parle pour le mois de juillet d’un accroissement de la clientèle de l’ordre de 8 à 10 %. Il évoque plusieurs raisons à ce succès : la situation politique et économique de certains pays méditerranéens, le mauvais temps presque partout sauf sur le littoral azuréen, la multitude d'évènements, en juillet surtout, les garanties donnés en termes de sécurité, d'accessibilité, d'équipements d'hébergement et de savoir faire des professionnels concernés.
- Antibes et ses remparts, mer et montagnes…
Ce bilan flatteur peut lever certains doutes sur l’attractivité de la région mais pour Michel Tschann, il faut rester sérieux et prudent, continuer par exemple à investir sur la sécurité, sur la formation. Il faut aussi continuer à s’impliquer sur tout ce qui touche au développement durable et à l’écologie. Il faut aussi mieux coordonner la programmation des manifestations des principales villes du littoral, de façon à ce qu’elles ne se chevauchent pas, par exemple en faisant glisser certaines du mois de juillet au mois d’août.
Des inquiétudes subsistent et viennent assombrir le tableau quasi idyllique du mois de juillet. Pour le mois d'août, l'absence des arabes du Moyen-Orient pour cause de Ramadan, se fera sentir. La crise financière actuelle ne manquera pas non plus d’avoir des répercussions négatives, notamment pour ceux qui financent leurs vacances avec leur portefeuille de titres. Une hausse de l'euro rendrait la destination Côte d’Azur plus chère alors qu'elle se trouve déjà en concurrence avec des destinations méditerranéennes meilleures marchés. Quant à la saison automne hiver, c’est encore l’inconnu et le ralentissement de la croissance annonce des jours difficiles dans ce secteur d’activité. Les Japonais seront moins nombreux, c’est sûr. Souhaitons que le tourisme hivernal prenne le relais et équilibre la balance des comptes. À ce sujet, le président des hôteliers réitère son idée d’une offre globale « littoral et haut pays » qui pourrait être proposée aux visiteurs afin d’éviter cette dichotomie d’un département moitié mer, moitié montagne. Ce qui, implicitement, valide le découpage des intercommunalités nord sud permettant une meilleure répartition des richesses économiques et des offres… touristiques.
En attendant, le weekend du 15 août s’annonce fort beau et devrait contribuer un peu plus à conforter un bilan positif pour les industriels des loisirs… hôteliers et restaurateurs, commerçants en tout genre, plagistes, taxis…
Alain Dartigues