Nice aux prises avec ses squats.
Christian Estrosi s’impatiente...
Alors que l’État tarde à expulser des squats sur la Ville de Nice en raison de la Circulaire ministérielle du 26 août dernier, relative à l’évacuation des campements illicites, Christian Estrosi, député-maire de Nice, président de la Métropole Nice Cote d’Azur, s’insurge contre cette inaction.
Pour Christian Estrosi : « Ces nouvelles dispositions sont inadmissibles pour les Niçois et les Niçoises comme pour tous les Français.
Alors qu’il y a des milliers de familles en attente de logement et des dizaines de milliers de personnes en recherche d’emploi, les nouvelles mesures du Gouvernement conduisent à donner la préférence à des personnes qui spolient la propriété privée, droit inaliénable attaché à la République Française. Plutôt que d’endiguer le phénomène et de rappeler à ces personnes et aux réseaux qui les alimentent que la France n’est pas un Eldorado qui peut accueillir « toute la misère du Monde », les annonces du Gouvernement de Jean-Marc Ayrault incitent les réseaux à se développer et à se multiplier.
Le message du Gouvernement est clair « Venez en France, spoliez un bien privé et l’État vous trouvera un logement et un travail ! ». Nous ne pouvons plus tolérer ces messages de laxisme.
J’ai, en ma qualité de Maire, obtenu des ordonnances d’expulsion pour des squats - notamment celui du boulevard de la Madeleine - qui génèrent des troubles inacceptables pour les riverains et ces décisions demeurent en attente d’exécution parce qu’il faut au préalable leur trouver une solution de relogement. Les Niçois doivent savoir que si le squat de la Madeleine perdure, c’est l’État qui en est responsable et non le Maire.
Cette position est d’autant plus insoutenable et inacceptable pour ceux qui sont dans des situations de grande précarité mais qui respectent les droits d’autrui pour trouver une issue.
De même, la Préfecture a réquisitionné, malgré l’opposition de la Ville, un boulodrome mardi soir pour y abriter 80 personnes qui s’étaient installées depuis des mois sur les berges du Var. La montée du fleuve avait nécessité cette mesure, mais combien de temps encore cette situation va-t-elle durer puisque l’État impose de proposer des solutions d’hébergement et d’insertion professionnelle avant toute expulsion ?
Je suis déterminé à utiliser tous les moyens de droit pour que cette situation cesse le plus rapidement possible ».
Pendant ce temps, la Commission européenne en rajoute une couche en mettant la France sous surveillance. Elle suit attentivement la façon dont les autorités françaises procèdent au démantèlement des campements de Roms. Elle veut s’assurer du respect des garanties contre les expulsions arbitraires et les traitements discriminatoires. Quant à l’ONG internationale Human Rights Watch, elle estime que « les efforts renouvelés des autorités françaises de fermer des camps de Roms et de sortir du pays des Roms de l'Europe de l'Est soulève des inquiétudes sérieuses sur le respect par la France de ses obligations internationales. »
NDLR : Autre exemple remarquable, le squat de Juan-les-Pins situé en bordure de la mer, à quelques mètres du centre commercial de la cité, qui voit défiler des centaines de milliers de touristes venant du monde entier. Les autorités locales et départementales semblent impuissantes et juridiquement désarmées, pour résoudre au mieux ce problème. On se demande ce que pourrait devenir notre pays si ce genre de situation se développait...
- dans les années 60, fleurissaient d'autres baraquements de fortune occupés par des nord-africains venus prêter main-forte aux promoteurs-constructeurs. Ici, le long de la nationale 7, juste en face de l'aéroport de Nice. Un véritable village avec ses échoppes, ses bouchers, ses coiffeurs...