Cannes : le Festival n’attrape pas que des mouches...
L’établissement éphémère « Le Cercle » épinglé par les services
Pour avoir pris beaucoup de liberté avec la réglementation, le Cercle, club privé parisien qui prend ses quartiers cannois durant le Festival du film, va devoir payer la note, salée sans doute. Installé comme l’année précédente en plein cœur du quartier historique du Suquet, dans le « Château », lieu convenait parfaitement à l’organisation de rendez-vous festifs de qualité.
Il semblerait pourtant qu’un
certains nombre de manquements à la réglementation y ont été relevés à
l’occasion d’une opération de contrôle inter-administrations. La préfecture a
ainsi dénoncé le non-respect de l'horaire de fermeture et ce, à
plusieurs reprises ainsi que du tapage nocturne avec en corolaire, l’occupation
illicite du domaine public en raison de stationnements irréguliers et anarchiques de la
clientèle.
Par ailleurs, plusieurs infractions aux lois et règlements relatifs aux
débits de boisson ont été constatées au sein de l'établissement ainsi qu’à la législation relative à la sécurité alimentaire (mauvaises conditions de
température des denrées alimentaires qui ont entraîné le retrait immédiat à la
consommation de nombreux produits). En outre, des paquets de cigarettes ont été
saisis pour défaut de qualité de vendeur de tabac, de même, plusieurs
bouteilles d'alcool ont été saisies en attente de la production de
l'acquittement des droits. Last but not
least, l’emploi de deux agents de sécurité non titulaires d'une carte
professionnelle constituait selon les services préfectoraux, une infraction au code de la sécurité intérieure.
Ces contrôles, inopinés comme il est d’usage, se sont déroulés lors de la soirée organisée pour le film mexicain en compétition, « Post Tenabras lux », en course pour la Palme d’or. On comprend la surprise des participants qui n’ont pu continuer à boire, manger et fumer... Selon le réalisateur Carlos Reygadas présent, et le distributeur français du film, Jean Labadie, l’opération s’est déroulée néanmoins dans un climat de courtoisie jugée suffisante, les invités gardant le sourire, amusés de cette aventure qu’ils pourront raconter à leur retour... en VO.