« C'est quand même incroyable de lire dans le Canard Enchaîné de cette semaine que le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, pour tenter de dissuader de se présenter à la mairie de Marseille le PS Eugène Caselli, qui risquait de gêner la candidate "officielle" du PS, lui aurait proposé, en échange de son désistement, un poste de... Sénateur des Français de l'étranger ! Comme si Ayrault pouvait décider à lui tout seul du vote des grands électeurs ! Quelle arrogance ! Et cela après avoir clamé sur tous les toits que la réforme tant décriée de l'Assemblée des Français de l'étranger visait à établir une véritable "démocratie de proximité" et à éviter tout parachutage.  

Je ne connais pas Eugène Caselli, sans nul doute un homme très respectable, et me suis donc précipitée sur Google, me disant que ce brave monsieur devait avoir des liens avec l'international, un passé d'expatrié peut-être ? Que nenni, aucune trace d'expertise ou d'expérience de l'étranger dans sa biographie, pas même le moindre petit stage hors de nos frontières... D'ailleurs nous apprenons par son site de campagne que M. Caselli avait refusé un poste à Dunkerque parce que "trop éloigné de sa ville natale"... On croit rêver...

J'imagine en tout cas que les sénateurs PS sortants qui parcourent en ce moment le monde au pas de charge pour préparer leur réélection de 2014 doivent apprécier cette marque d'estime du Chef du gouvernement. Les expats eux aussi apprécieront de servir de monnaie d'échange virtuelle aux socialistes dans leur petit jeu du placement des amis... »

    Joëlle Garriaud-Maylam