Philippe Tabarot : de nouvelles propositions

en vue des municipales.

Crédits:
textes par

Le candidat UMP s’engage sur de nouvelles propositions tout en dressant un bilan en... demi-teinte de ses concurrents, membres du même parti.



- Philippe Tabarot avec Annick Lacour, Gilles Bernard Cornut Gentille,
Henri Céran, Jean-Louis Cier, et Nathalie Garbay -

En préambule, Philippe Tabarot s’étonne de l’annulation du Conseil municipal programmé depuis longtemps et qui devait être le dernier de la mandature. Une première dans l’histoire des deux mandats de Bernard Brochand et de son équipe, jusqu’ici toujours à l’heure. « Des sujets trop brûlants qu'il conviendrait de n'aborder qu’après les élections ? » interroge le candidat d’opposition.

Durant sa dernière conférence de presse Philipe Tabarot avait parlé de la politique touristique qu’il mettrait en place s’il était élu, comme des décisions à prendre pour diminuer les impôts tout en augmentant le nombre de policiers... Ce jour-là, il avait invité la presse pour parler de projets, la plupart issus d’un travail collectif et nourris des réflexions et suggestions puisées au cours de ses nombreuses rencontres avec les Cannois.

Philippe Tabarot estime ainsi primordial de diligenter un audit sur les finances de la ville et le fonctionnement du système d’attribution des marchés publics, cela dès l’entrée en fonction du prochain maire. Une façon de mettre, s’il est élu, le dossier à plat et de partir sur des bases saines, sans contestation possible. Sur le dossier sensible de Bus à Haut Niveau de Service et de son coûteux prolongement, il organisera rapidement un référendum d’initiative populaire et, quel qu’en soit le résultat, se rangera à cet avis. Il compte bien d’ailleurs utiliser ce processus démocratique avant chaque projet d’envergure qui engagerait la ville sur le long terme.

À ce propos, celui de la Cité du cinéma lui semble hors de proportion. Il s’étonne d’en avoir appris l’existence, comme tous les Cannois, par voie de presse, alors que d’importants frais d’études avaient déjà été engagés. Un projet qui impactera pourtant lourdement tout un quartier et donnera la main aux promoteurs immobiliers. Philippe Tabarot regrette aussi la disparition des terrains historiques en terre battue des tennis du Gallia qui auraient pu être transformés en espace vert, accessible au public. En lieu et place a surgi un ensemble d’immeubles, densifiant un peu plus le centre ville.

- en sus et place des Tennis du Gallia...

Peaufinant sa critique de l’équipe sortante, il lui apparaît que le pouvoir a été ces dernières années concentré dans les mains d’un trio, le maire, son premier et son deuxième adjoint, ne laissant que peu de place aux autres membres pour exprimer des... nuances d’opinion. L’occasion pour le candidat de se distancier de ses concurrents et de préciser qu’il serait, en tant que maire, à l’écoute des Cannois, continuant ses visites dans les quartiers ; qu’il envisagerait de décentraliser les Conseils municipaux - pourquoi ne pas donner la possibilité au public d’intervenir dans la rédaction des questions préalables ? Il s’efforcerait de rétablir des liens de confiance et de respect avec une partie du personnel municipal. Respect aussi vis-à-vis des opposants qui entreraient au prorata de leur représentativité au CA de la SEMEC, du service des marchés publics ou de l’Office des HLM, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui... rappelle le candidat.

Comme son opposant principal, il annonce que ses adjoints ne mélangeront plus les genres, un avocat ne sera pas responsable d’une délégation des finances, un gérant de biens responsable de l’urbanisme. « Mais pourquoi donc, cette décision de bon sens n’a-t-elle pas déjà été appliquée ? » « Faut-il vraiment compter sur ceux qui ont crée les problèmes pour les résoudre ? » Rien n’est moins sûr, affirme-t-il ! Un brin moqueur, il prend l’engagement de ne pas s’impliquer dans une Association des Amis de Cannes et implicitement de son maire. Plus d’équité aussi et de transparence sur les autorisations de terrasses comme sur l’attribution des logements HLM, ajoute-t-il, constatant des incohérences en ces domaines.

Comme la majorité des élus de France et de Navarre, Philippe Tabarot approuve l’idée que le président d’une intercommunalité soit le maire de la ville qui fait fonction de leader économique ou culturel. Itou pour les cinq communes qui composent « Pays d’Azur » dont Bernard Brochand est d’ores et déjà le président avec, en vue, s’il est élu sur la liste de David Lisnard en mars prochain, de le rester. En prime un siège social excentré, une voiture de fonction avec chauffeur. Pas forcement le meilleur moyen de réaliser des économies d’échelle...

Autre proposition concrète, celle de réserver une plage supplémentaire au public lors du renouvellement des concessions, en 2017, des 25 plages jusqu’ici attribuées au privé. Côté social, le candidat s’engage à proposer aux actifs désireux de devenir propriétaires et répondant à certains critères d’attribution, un prêt immobilier à taux zéro, comme cela se pratique déjà dans plusieurs communes de France.

NDLR : off the record, Philippe Tabarot s’est dit surpris par la campagne menée à charge, sur lui et sa famille par différents médias. Cela est d’autant plus curieux qu’il n’y a pas d’enjeu national, dans la mesure où, dans tous les cas de figures, c’est un UMP qui sera à la tête de la ville. Il se dit aussi consterné par les cinq mises en examen mettant en cause des employés de la mairie et deux membres de la majorité municipale, une situation peu reluisante pour l’image de Cannes mais, fort heureusement... peu exploitée dans la presse.