Le Conseil général des Alpes-Maritimes
donne une prime aux gagnants...
Éric Ciotti qui avait appuyé de tout son poids leur candidature a propulsé Jérôme Viaud et David Lisnard vice-présidents de l’assemblée départementale dont il est président.
- David Lisnard, Eric Ciotti et Jerôme Viaud -
Dans un communiqué Éric Ciotti adoube les deux conseillers généraux élus respectivement maire de Cannes et de Grasse : « Sur ma proposition, David Lisnard et Jérôme Viaud viennent d’être élus Vice-présidents du Conseil général des Alpes-Maritimes. À ce titre, je tiens à les féliciter chaleureusement. Je suis heureux qu’ils puissent apporter à notre collectivité départementale leurs compétences et leurs expériences. Maire de Cannes, ville de congrès et de tourisme, je confie donc naturellement à David Lisnard la délégation du tourisme qui représente l’un des maillons essentiels de l’économie de notre territoire. Je confie à Jérôme Viaud la délégation de l’environnement, qui, en tant que Maire de Grasse, jouera un rôle important, notamment, sur la problématique de la gestion des déchets particulièrement prégnante dans l’ouest de notre Département... »
Se dessine en filigrane, la problématique du cumul des mandats, un état de fait qui depuis longtemps irrite les citoyens. Mais comment font-ils avec des journées qui ne font que 24 heures, se demandent-ils ? Avec des lois interdisant pour l’humble citoyen le cumul des emplois, l’obligation de prendre des vacances, la limitation des heures supplémentaires... Comme si ce qui s’applique aux autres ne pouvait s’appliquer à eux-mêmes... sans parler du cumul des petits privilèges (transports, retraite, impôts, emprunt...) qui, mis bout à bout...
Pour mémoire, Jérôme Viaud est actuellement maire de Grasse, Conseiller Général, Président de la communauté d’agglomération du Pays de Grasse. David Lisnard longtemps un des élus les plus cumulard de son département (député suppléant de Bernard Brochand et son premier adjoint, président de la SEMEC, du SICASIL...), semble désormais se concentrer sur sa charge de maire et de conseiller général.
Reste une autre réalité, la réforme à venir qui concerne les départements et les régions. La diminution par deux des Conseils régionaux est programmée pour 2017 ; la suppression des conseils généraux est annoncée, elle, à l’horizon de 2021. En attendant, les prochaines élections régionales et cantonales seraient décalées d’une année et auraient donc lieu en 2016. Ces réformes territoriales devraient permettre de réaliser des économies d’échelle. En effet, les doublons entre départements et régions coûteraient d’après Manuel Valls, 18,5 milliards €. L’opération s’annonce néanmoins compliquée pour le gouvernement. Ainsi, la suppression des départements ne pourrait se faire, selon Edouard Balladur, qu’après la modification de la Constitution...