Michèle Tabarot contre-attaque,
décode la situation à l’UMP et défend son bilan au Cannet.
Plutôt avare de déclarations, la député-maire du Cannet joue pourtant depuis quelques années dans le cour des grands à l'Assemblée nationale. Elle obtint d’abord le respect à travers les actions entreprises pour faciliter l’adoption. En 2012, elle fut d’ailleurs à l’origine du "projet de loi relatif à l’enfance délaissée et l’adoption".
- Michèle Tabarot -
Elle se fit aussi remarquer comme présidente de la Commission de la Culture et de l’Education durant la mandature de Nicolas Sarkozy. Sur les bancs de l’Assemblée nationale elle avait choisi de lier son destin politique à celui de Jean François Copé. Un rapprochement qui l’avait propulsé secrétaire générale de l’UMP alors que déjà, le bateau tanguait... et qui la désignait, dans un contexte plus favorable, comme ministrable.
Première femme à ce poste depuis sa création, on se doit de souligner sa discrétion... médiatique ; ainsi on l’a peu vue sur les plateaux de télévision alors que beaucoup de ses collègues s’y précipitaient pour expliquer l’inexplicable. Mais, prise dans la tourmente d’un parti déchiré, à la fois actrice et spectatrice écœurée par les commentaires des uns et des autres, Michèle Tabarot sort de sa réserve.
Sur la situation financière de l'UMP le psychodrame aurait, d’après elle, pu être évité. L’audit montrerait en effet que la situation est conforme à ce qui avait été présenté par la précédente équipe dirigeante en bureau politique, en toute transparence. La dette nette est importante, mais pas insurmontable et pas à la hauteur des sommes alléguées.
Elle précise ici : « L’UMP n’est pas en cessation de paiement. Les comptes sont certifiés et le parti pourra honorer ses échéances. L’endettement a reculé significativement par rapport à 2012, pour la première fois depuis 2009, signe d’une gestion responsable notamment en termes de ressources humaines. Nous pouvons dès lors déplorer une volonté évidente de sabordage chez ceux qui ont distillé volontairement des mensonges et des calomnies avec un niveau de haine rarement atteint touchant notamment Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy. Bien plus que la situation financière de l'UMP, c'est l'attitude de ceux qui sont prêts à sacrifier leur parti pour leurs ambitions personnelles qui met en danger le mouvement. »
De part sa position au sein du parti et après la redistribution des cartes dans le département, majoritairement pro-fillonniste, Michèle Tabarot est attaquée de toutes parts. Elle vient d'adresser un courrier à ses administrés dans lequel elle justifie sa gestion et met au passage quelques points sur les I.
Dans un contexte de crise économique majeure où personne n’est épargné et où l’Etat continue à se désengager, elle légitime ainsi ses choix. « Depuis 19 ans, dit-elle, la politique de la Municipalité a toujours été d’investir, sans augmenter les impôts, tout en limitant le plus possible les dépenses de fonctionnement. »
Michèle
Tabarot pointe aussi du doigt la consolidation du patrimoine cannetan passé de 50 M€ en 1994 à 170. Elle défend avec conviction l’existence du Musée
Bonnard, inauguré en 2011 et dont, objectivement, on ne peut que louer la
qualité architecturale comme celle des expositions présentées. Un musée que son
opposition juge trop cher pour une commune de sa taille, mais qui n’a coûté,
dit-elle, que 5,5 M€ alors que celui de la Parfumerie à Grasse a nécessité, lui, un
investissement de 18 M€... Un musée qui a rapidement suscité l'engouement. Il a accueilli
Alors que son opposition de droite, commanditée par son voisin cannois, s’inquiète des remarques faites par la Chambre régionale des Comptes, le maire met en évidence la position plutôt flatteuse du Cannet sur le site Internet « Les Contribuables associés ». On y apprend qu’en ce qui concerne le bassin cannois, Le Cannet fait plutôt parti des bons élèves. En effet, le niveau des dépenses publiques du Cannet est inférieur à la moyenne des communes de même taille. CQFD !