Hommage à l’ombre de Rodin :

Camille... Claudel.

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Nice. Le photographe Jean Paul Fouques s’est donné cette fois pour mission de mettre en lumière celle qui resta si longtemps au seuil d’une gloire ou plus simplement d’une reconnaissance plus que méritée.



Même si son mentor et amant, Auguste Rodin a reconnu son talent : « Je lui ai montré où trouver de l'or, mais l'or qu'elle trouve est bien à elle », Camille apparaît comme une grande crucifiée, un gâchis et il y a forcement des coupables. Sa famille semble avoir jouée un rôle détestable, prisonnière du "qu’en dira-t-on" en usage. Destin tragique dont les traces sculpturales sont là pour nous rappeler son existence fugitive. Jean Paul Fouques y ajoute son éclairage et contribue à sa façon à la sortir un peu plus de l’oubli, de l’abandon des siens à une si triste fin. A cette époque être artiste, femme libre, c’était une sorte de... folie. Elle y sombrera sans qu’on puisse déterminer si elle y a été conduite par ses proches, abandonnée aussi par son compagnon d’atelier et de lit.

La sculpture est née du « besoin de toucher, de la joie presque maternelle de la terre plastique entre mes mains », disait-elle ! En prenant pour thèmes explorés par Rodin autant que par Camille : le couple, la danse, l’abandon et la vieillesse, les photos de Jean Paul Fouques nous replacent dans le contexte historique et... intemporel.


Exposition photographique
Camille Claudel
vernissage le 10 juillet 18 heures
La Conciergerie - 22 rue Gounod- 06000 Nice