Les départementales : une réforme qui durera le temps
que durent les... roses.
Le peu d'empressement de nos politiques à s'investir dans la campagne est corroboré par un sondage qui indique que seulement un tiers des Français ont entendu parlé des élections départementales de ces 22 et 29 mars Pour les 18/34 ans la barre serait de 50%…
Henri Gizardin ne craint pas sur le blog Voltaire de poser la question : les départementales sont-elles en soins palliatifs ou est-ce une opération d'euthanasie depuis longtemps programmée ? Il est vrai qu'à la veille de voter, on peut s'inquiéter de la suite des événements. Premier constat, le peu d'empressement des candidats d'aller sur le terrain et même de coller des affiches Avec quelques exceptions notables qui font chaud au cœur. Ainsi sur la canton de Cannes 1 (essentiellement le quartier de la Bocca et une partie du Cannet) , les membres de l'équipe de Philippe Buerch et de Jocelyne Duhalde mouillent leurs maillots en allant à la rencontre des électeurs, grimpant dans les immeubles et visitant tous les secteurs. Sinon, c'est le calme plat, à croire que la partie est déjà jouée et que, lire les sondages publiés sur Internet, suffit.
Si cette réforme était depuis longtemps programmée, elle a pris des formes inattendues, voire incompréhensibles pour le vulgaire péquin. On lui dit d'un côté qu'il y aura deux fois moins de cantons, ce qui apparaît comme une source potentielle d'économies et de l'autre on lui annonce qu'il y aura encore davantage de conseillers et du coup, disparition de ces présumées économies. La faute à cette parité homme/femme qui dédouble le nombre d'élus. A y regarder d'un peu plus près, on observe quelques incertitudes quant à la parité de façade. Ainsi, celui qui apparaît en tête d'affiche est le vrai leader qu'il soit homme ou femme. Pas de galanterie en politique, la candidate sera plus souvent qu'à son tour la faire valoir du candidat.
Même s'il est difficile d'anticiper, on peut parier que ce binôme, parfois association de brique et de broc, ne sera pas de tout repos. Rivalité, ambition, calcul, consignes données par le parti, ce mariage de raison plus que d'amour, risque dans bien des cas de révéler ses limites et d'aboutir à d'inconciliables antagonismes et des ruptures douloureuses. Portées à la connaissance du public, elles n'inciteront certainement pas les électeurs à venir la prochaine fois glisser leur bulletin de vote dans l'urne républicain..