Mougins : et les « Barraques » devinrent le « Val »…
Le plus court chemin par la route nationale N.567 pour rejoindre Mouans-Sartoux et surtout Grasse, capitale mondiale du parfum, passait et passe toujours par les Barraques devenues opportunément et plus élégamment « Le Val de Mougins ». Au pied du village ce quartier s’est développé lentement. Il ne comptait au début des années 60 que quelques commerces, une épicerie, deux bars, un garage tenu par Mr Mogini (qu’il devait plus tard déménager un peu plus bas, vers le Tournamy). Son nom faisait référence aux casernes napoléoniennes. En ce temps-là, les Cannois accueillaient les Mouginois en disant "Mougins qui calle !"...
descente du Val vers Tournamy, au niveau de Provence Matériaux, 1958
On devine l’impact négatif que cette dénomination a pu avoir pour les habitants et surtout pour les visiteurs ainsi que par ceux, séduits par sa proximité avec Cannes, voulaient s’y établir. Les Barraques, une appellation objectivement dévalorisante et peu incitative. Apparemment, les habitants du quartier s’habituèrent très vite à celle de Val. En est-il un d’ailleurs ? Géographiquement, il serait plus juste de le qualifier de col plutôt que de val mais il faut savoir qu’à l’époque, les Barraques descendaient jusqu’à Tournamy dont la population était quasi inexistante.
les planches ont été totalement urbanisées, sur l’une d’elle, au dessous du village, un mas provençal celui du Mas Candille, la seule villa était celle du colonel Marchal, attaché militaire à Téhéran
Sur les photos on prend conscience d’en environnement qui fut essentiellement tourné vers l’agriculture de proximité. Des terrasses, un temps cultivées, des vergers, des oliviers… des vignes aussi, cultivées à cet endroit par les familles Blanc et Mouton qui, bien entendu faisaient leur vin, modeste piquette... Deux guerres mangeuses d’hommes et créatrices de familles monoparentales, étaient passées par là.
d’un point haut du Val, côté ouest, un vignoble ; regard vers Grasse, les Gorges du Loup