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Expirez non...

La pollution de l'air tue. Selon l'OMS, elle est responsable de 48 000 morts par an en France - dix fois plus que les accidents de la route - et d'un tiers des infarctus et des AVC dans le monde. L'importance des enjeux mais aussi la gravité des compromissions (dont l'affaire Volkswagen n'est qu'une partie) en font un des plus grands scandales sanitaires de ce début de siècle.




Si l’air véhicule des fumées et des odeurs désagréables qui nous font craindre la présence de produits dangereux pour la santé, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. La pollution la plus vicieuse n’est pas forcement celle que l’on voit ou que l’on sent. Itou pour ce qui est de l’eau. Les particules fines ne se voient pas, nombre de composants chimiques ne se sentent pas que se soit à l'extérieur ou à l’intérieur des habitations. Pourtant ils sont là et nous les inhalons jour après jour. Et pire, même les habitants de nos montagne souffrent de cette triste réalité : la pollution de l’air est parfois présente. Itou pour ce qui est de tous les cours d’eau de France et de Navarre.

Que font les autorités politiques et administratives ? Pas assez sans doute au regard de nos observations. La circulation automobile ne cesse d’augmenter et les embouteillages se multiplient sur nos routes et dans les villes, prolongeant de façon ridicule les temps passés pour se rendre à sont travail ou sur son lieu de loisir… Jusqu’où et jusqu’à quand cette situation restera tenable ? On peut être pessimiste en regardant ce qui se passe ailleurs, en Chine notamment. Il semble que l’engeance humaine a une grande capacité à s’adapter au… pire.

Le livre d’Olivier Blond a le mérite de mette le dossier à plat et de proposer des pistes de travail que ce soit dans le domaine du droit, de la politique de la technologie. Il mérité à ce titre d’être consulté.

La première partie dresse le bilan d’une situation catastrophique, tape sur le diesel, tandis que la deuxième envisage une révolution des comportements. Sont ainsi passés en revu, le télétravail, la mobilité, le covoiturage, le vélo, les horaires de travail… Une révolution qui pourrait devenir indispensable. Elle devra passer par l’action volontariste des politiques et l’adhésion souhaitable du public qui risque vivre difficilement les nouvelles contraintes jugées liberticides, comme la disparition progressive des véhicules de transport individuels. Révolution d’autant plus aléatoire, que les lobbys concernés font et feront de la résistance, nécessité économique oblige.



- Chine 2018 -


* Oliver Blond est journaliste, écrivain et militant écologiste. Président de Respire, association nationale pour la préservation et l'amélioration de la qualité de l'air, il a aussi été le directeur éditorial de la Fondation GoodPlanet (avec Yann Arthus-Bertrand). Il a déjà publié plusieurs ouvrages dont Pour en finir avec l'écologie punitive, aux éditions Grasset - 176 pages - 16 €.



« Respirez ! »
Solutions pour lutter contre la pollution de l'air
par Olivier Blond
Préface de Yann Arthus-Bertrand