- Cannes, cas d’école, la vente d'un immeuble rues Esprit Violet -

L’entreprise Particulier à particulier, PAP, propose depuis janvier dernier une offre innovante pour vendre les logements des particuliers : estimation du prix de vente, visite virtuelle en 3D, accompagnement personnalisé, filtrage des contacts notamment pour éviter les démarchages d'agents immobiliers. Il s’agit d’un service de coaching immobilier complet, qui permet au vendeur d’effectuer la transaction de particulier à particulier. Tout ceci pour une facture quasi imbattable de 690 €. Cela bien évidement est susceptible de faire de l’ombre aux professionnels patentés de ce secteur.

Ceux-ci, à travers la plainte de la FNAIM, réagissent et contre-attaquent. Mais, n’est-ce pas un combat d’arrière-garde ? En effet, cette tendance, matérialisé notamment par l’essor du modèle Uber, devient une véritable phénomène de société et un tel phénomène ne se combat pas, on l’accompagne, on lui trouve des gardes-fou, on l’aménage. On a vu les taxis s’insurgeaient contre Uber, les hôteliers contre RBNB, Accor contre Booking… sans victoire retentissante car le public cautionne et en redemande. c’est donc aux autorités administratives et aux professionnels du secteur de s’adapter.

PAP argumente en mettant en évidence le fait qu’elle ne revendique ni ne réclame de mandat de vente ; elle n’est pas un intermédiaire entre le vendeur et l'acquéreur. C’est le vendeur qui réalise les visites et gère la négociation directement avec l'acquéreur. Avec plus de neuf millions de visites par mois sur son site PAP.fr et des centaines de milliers d'annonces publiées chaque année, elle offre une alternative aux agents et agences immobilières à un moindre coût mais le service est bien diffèrent. Le choix de vendre de particulier à particulier reste une entreprise qui nécessite beaucoup d’énergie mais peut faire réaliser des milliers € d’économie.

Le libre choix ne devrait pas être mis en cause car l’argument d’une concurrence qui serait déloyale ne semble guère pertinent. Car alors pourquoi ne pas demain attaquer Le Bon coin ? Pourquoi pas aussi les notaires, souvent les mieux placés lorsqu’il s’agit de successions ?