Notre correspondant dans la Belle Province confirme que, comme en France, la situation épidémique s’aggrave rapidement. Le confinement est de retour avec des aménagements ici et là. Hors des agglomérations, les gens peuvent néanmoins profiter de l’été indien, car il n’y a pas eu de gel et les parterres sont encore fleuris. Les arbres aux feuillages multicolores chantent tout comme de nombreux oiseaux qui se rassemblent autour des nichoirs et des mangeoires.

L’actualité internationale est anxiogène avec cette pandémie qui revient en force et stresse de plus en plus les populations, entraînant des comportements étranges et un pessimisme de plus en plus généralisé. Malgré certains échos, je ne crois pas que Monsieur Trump puisse être réélu mais les blessures que portent l’Amérique ne seront pas guéris pour autant. Néanmoins, on peut s’attendre à ce que le climat politique général puisse s’améliorer, en particulier en ce qui concerne l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Je pense aussi aux relations de la France avec la Turquie et sa volonté actuelle de déstabilisation au Sahel, en Grèce et en Méditerranée... sans oublier le Liban, le Haut Karabackh et la Libye. L’Allemagne avec ses 4 millions de ressortissants d’origine turque ne peut suivre la France dans sa lutte contre l’expansionnisme turc et l’islamisme radical qui s’y est greffé. Seuls les États-Unis peuvent freiner les ardeurs de Erdogan à condition que Trump (qui l’a toujours appuyé) ne soit pas réélu.

Le discours de Macron sur le séparatisme islamiste a bien été reçu ici malgré un doute sérieux sur la capacité de la France d’aller au-delà des mots et des principes mais nous donnons volontiers « la chance au coureur ! » 

Un dernier commentaire, sur la Nouvelle-Calédonie (que notre correspondant a visité il y a deux ans) : « j`espère que les 180 000 Calédoniens resteront français lors du deuxième vote de dimanche. Il est quand même étrange que seuls les citoyens de 1988 puissent voter car il y a actuellement plus de 270 000 personnes qui vivent en Nouvelle-Calédonie et que la vaste majorité des nouveaux résidents est favorable aux liens actuels avec la France. De plus, si le oui à la France l’emporte, il y aura un troisième vote d’ici 2 ans et selon les mêmes modalités que les deux premiers. Le premier vote avait été favorable à la France à 56 pour cent. »