Monaco. Danse avec Maillot !
À l’occasion des fêtes de fin d’année, le Grimaldi Forum accueille Les Ballets de Monte-Carlo pour une série de spectacles 100 % Jean-Christophe Maillot qui fête cette année ses 60 ans. Du 11 au 13 décembre, la Compagnie interprétera dans un même programme Dov’è la luna, ballet émouvant créé en 1994 et Core Meu, qui fait le grand écart entre la Tarentelle et le classique (Antonio Castrignanò et son orchestre des Pouilles seront également de la fête).
Pas moins de trois ballets narratifs grands formats seront ensuite proposés au public : Cendrillon, Roméo et Juliette et LAC. Ces œuvres emblématiques du répertoire de la compagnie ont permis
d’identifier Jean-Christophe Maillot dans le monde de la danse : une manière personnelle de mettre le vocabulaire classique en adéquation avec son temps grâce à une narration contemporaine. Les danseurs seront accompagnés pour l’occasion par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, dirigés par Igor Dronov et Kazuki Yamada.
La fête commencera avec Dov’è la Luna, messe solennelle pour sept danseurs. Cette pièce explore ce lieu entre la vie et la mort où se prépare une seconde naissance. Quant à Core Meu la pièce offre une rencontre au sommet entre la Tarentelle endiablée de la région des Pouilles et la technicité d’une compagnie de ballet classique en pleine possession de ses moyens.
Viendra ensuite la version de Cendrillon de Jean-Christophe Maillot qui utilise ici le contexte d’une famille recomposée où le deuil est impossible pour imaginer des personnages vaniteux et désœuvrés qui tentent d’exister dans un monde dégoulinant d’artifices. Le chorégraphe met cet univers en opposition avec la simplicité et le dépouillement de Cendrillon. Son pied nu devient l’objet symbolique du ballet et célèbre cette partie du corps sans laquelle la danse ne peut exister.
Avec plus de 260 représentations dans le monde et 7 grandes compagnies qui l’ont inscrit à leur répertoire, Roméo et Juliette est Le ballet emblématique de Jean-Christophe Maillot. Tout y est : la mise en adéquation d’un vocabulaire classique avec notre époque grâce à une narration moderne, la musicalité qui insuffle sa force au mouvement, l’érotisme qui le dispute à l’humour... et enfin une manière unique d’agréger autour de la danse toutes les disciplines artistiques.
Lac renoue avec les tourments d’un récit qui s’inspire de nos peurs d’enfance et de nos terreurs nocturnes. Sur fond de contexte familial machiavélique, le chorégraphe nous dépeint un prince qui hésite entre le blanc et le noir, le bien et le mal, la candeur et l’érotisme. Peut-être notre humanité ne repose-t-elle finalement que sur cette insatiabilité fruste qui nous définit depuis notre premier cri : Nous voulons tout !
- La reprise de l’activité des Ballets de Monte-Carlo s’accompagne de la mise en place de mesures sanitaires afin d’accueillir le public dans les meilleures conditions.