On y retrouve quelques adresses, comme le bijoutier Wollés, le chemisier Daron… Oui, il neigeait parfois et assez abondamment et certains hivers d’après guerre furent particulièrement froids. On se chauffait au charbon et les boulets constitués de poussières de ce précieux minerai rendaient peu de  chaleur. Les gens aisés achetaient eux de l’anthracite…

Quartier République, il y avait encore une laiterie et quelques vaches, et la traction animale n’avait pas totalement disparu… Le Suquet concentrait une population autochtone… et des petits commerces de proximité, c’était le temps des épiciers du coin, beaucoup y avaient une ardoise à régler à la fin du mois ou au début… Il y avait quelques fêtes populaires dont celle du Mimosa… Derrière le Bar/Restaurant du Festival, le mini-golf avait beaucoup de succès… Les plages étaient démontées chaque hiver… Pas de vestiaires pour les baigneurs du matin (Henri Jarman, Dr Croll et M. Dumoulin) plage du Mouré… Fin de partie pour l’élégant Grand Hôtel… Début d’un restaurant à succès, « Félix » dont le propriétaire M. Sensi circulait à vélo pour se rendre à son travail… Pour une petite ville de province, Cannes possédait un nombre élevé de cinémas (majoritairement propriété des frères Auber) et grâce à la tenue du Festival du Film et de son Palais, elle avait déjà une renommée internationale… Le Collège Carnot et le Lycée Jules Ferry accueillaient des pensionnaires venus de tout le département…

Il faut avouer que 70 ans après, le décor a bien changé et même si les anciens ont le droit de regarder les images de leur passé avec nostalgie, pour les générations suivantes, elle n’est pas de mise... Place aux Plages électroniques, aux Régates Royales, au Festival des Jeux, aux Mipim, MipTv, Midem et autre MipCom, sans oublier le Mapic, le Salon du Duty free, celui du Yachting, l'Iltm... ou le tournage de l'émission télévisée Ninja Warrior...